TURQUIE / KURDISTAN – Dans son rapport mensuel du mois d’août, l’Association des journalistes kurde Dicle-Fırat a fait état d’une répression continue contre les médias en Turquie.
Dans son rapport mensuel d’août, l’Association des journalistes Dicle Fırat (DFG), basée à Diyarbakır (Amed), a dénoncé les restrictions persistantes à la liberté de la presse en Turquie. Selon l’organisation, au moins 33 professionnels des médias sont actuellement emprisonnés.
Le rapport fait également état d’autres incidents : quatre journalistes ont été poursuivis en justice le mois dernier, deux ont été entravés dans leur travail et deux autres ont reçu des menaces. De plus, les bureaux du quotidien de gauche Evrensel à Izmir ont été la cible d’une attaque armée.
Le rapport de la DFG souligne la multiplication des restrictions d’accès à Internet. Selon le rapport, des médias kurdes et d’opposition tels qu’Ajansa Welat, Xwebûn, Yeni Yaşam, ainsi que les comptes de réseaux sociaux des agences ANF et ETHA figuraient parmi les personnes concernées. Au total, 32 sites web, sept liens d’articles et 43 comptes de réseaux sociaux ont été bloqués en août. Le média LGBTIQ+ Kaos GL a également été touché par un blocage.
Le régulateur turc des médias, le RTÜK, a également imposé cinq interruptions de programmes et une interdiction de diffusion de cinq jours à la chaîne d’opposition Tele1. Huit publications ont été touchées par des réductions de publicité et 13 journalistes ont perdu leur emploi.
Soulignant que les attaques contre la presse se poursuivent sans relâche, le DFG a salué la Journée internationale de la paix du 1er septembre et a déclaré que les journalistes ont le devoir de sensibiliser à la lutte pour la paix et la liberté. (ANF)