AccueilDroits de l'HommeIRAN. Plusieurs enseignants kurdes risquent la torture et la prison

IRAN. Plusieurs enseignants kurdes risquent la torture et la prison

IRAN / ROJHILAT – L’ONG de défense des droits humains du Kurdistan alerte sur l’intensification de la répression ciblant les enseignants kurdes torturés et ou condamnés à la prison.

L’Organisation des droits de l’homme du Kurdistan oriental a partagé de nouvelles informations sur les récents actes de répression et de violations commis par l’État iranien contre les Kurdes.

Selon le communiqué, le professeur de religion Loqman Amini a été condamné à trois ans de prison et à l’interdiction permanente de porter des vêtements religieux pour « manque de respect ». Amini, qui avait déjà été détenu à plusieurs reprises, a été puni par une décision de l’unité des professeurs de religion de Téhéran.

La déclaration souligne que la répression contre les enseignants se poursuit systématiquement. Le 28 août, quatre membres du syndicat des enseignants de Sanandaj (Sînê) (Loqman Afzali, Salah Mirzaei, Majid Karimi et Nasrin Karimi) ont été convoqués au ministère iranien du Renseignement, où ils ont été torturés lors de leur interrogatoire. Les enseignants ont été pris pour cible pour avoir participé à une manifestation de soutien à leurs collègues licenciés.

Peyman Naderian, 22 ans, originaire du village de Dernaxe (Meriwan), a été arrêté sans décision de justice et emmené vers un lieu inconnu le 27 août. Mohammad Parooze, originaire du village de Ney (Meriwan), a également été arrêté. Il semblerait que Parooze ait des besoins spécifiques et soit père de trois enfants. Le sort de ces deux citoyens reste inconnu.

Entre-temps, il a été rapporté que la santé du militant politique et prisonnier Rafiq Salimi s’est détériorée dans la prison de Sanandaj en raison de la torture, mais l’administration pénitentiaire n’a pas autorisé de traitement médical.

Salimi a été arrêté sans décision de justice en 2022 et soumis à 50 jours de torture lors d’un interrogatoire mené par des agents des services de renseignement. Il a ensuite été condamné à neuf ans de prison pour « atteinte à la sécurité nationale ». (ANF)