AccueilMoyen-OrientTurquieTURQUIE. Les mères du samedi demandent justice pour le journaliste Ferhat Tepe

TURQUIE. Les mères du samedi demandent justice pour le journaliste Ferhat Tepe

TURQUIE – ISTANBUL – Aujourd’hui, lors de leur 1063e veillée, les Mères du Samedi ont demandé justice pour le journaliste kurde, Ferhat Tepe, arrêté et tué par les paramilitaires turcs le 28 juillet 1993.

Ferhat Tepe a été retrouvé mort dans le lac Hazar près d’Elazig. Son corps a été découvert le 5 août 1993 et transporté à l’hôpital d’État d’Elazig, mais malgré la possession de photographies de Ferhat Tepe, la police d’Elazig l’a enterré au carré des « inconnus » au cimetière d’Elazig. Le 9 août, sa famille a reçu un appel téléphonique anonyme et, à l’aide de photographies, elle l’a identifié. Le corps exhumé présentait des ecchymoses autour du cou et des traces de coups sur tout le corps. Depuis, l’État turc a ignoré toutes les demandes de justice de la famille Tepe.

Depuis 30 ans, les mères du samedi s’arment d’œillets contre la police turque
 
Le samedi 27 mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.
 
Les « mères du samedi » reproche l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.
 
Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.