TURQUIE – Devant des centaines de milliers de Kurdes célébrant le Newroz (Nouvel-an kurde) à Istanbul, ancienne maire de Diyarbakir, Gültan Kışanak a invité le gouvernement turc à participer activement aux pourparlers de paix engagés avec le PKK.
Les célébrations du Newroz à Istanbul, organisée par le Congrès démocratique des peuples (HDK) sous le slogan « Société démocratique pour la liberté », se poursuit avec la participation de centaines de milliers de Kurdes.
S’exprimant ici, Gültan Kışanak, ancienne prisonnière politiques, élue et militante du Mouvement des femmes libres (TJA), a déclaré : « Vous écrivez l’histoire aujourd’hui. Les Kurdes sont là, debout, réclamant leur liberté. »
Gültan Kışanak a déclaré : « Nous avons été éprouvés par toutes sortes de maux, mais nous n’avons pas renoncé à notre identité et à notre combat. Ouvrez les portes des prisons, créez les conditions pour que M. Öcalan puisse mener à bien ce processus. M. Öcalan a appelé à la paix et à une société démocratique. Les jeunes ouvriront la voie à une politique démocratique. Nous voulons une paix honorable. Nous voulons être des citoyens égaux. Nous voulons que cesse l’oppression de notre langue, de notre culture et de notre identité. »
La femme politique kurde a souligné qu’ils prônaient la paix plutôt que la guerre, ajoutant : « M. Öcalan a lancé un appel crucial en faveur d’une alliance kurdo-turque. Il est temps pour Ankara de franchir une étape. Ankara doit entendre la voix des peuples, la voix du Rojava. Ouvrez la voie à M. Öcalan et construisons ensemble un avenir libre et égalitaire. »
Kezban Konukçu, députée du Parti DEM, a déclaré : « Malgré les plans de démantèlement, notre peuple a résisté et est parvenu à ses fins. Nous, le HDK, allons certainement gâcher ce match. Tous les peuples veulent une citoyenneté égale. Aujourd’hui, Ekrem İmamoğlu a été emprisonné sur la base d’accusations mensongères. Nous sommes favorables à une lutte commune. En tant que femmes et jeunes, nous lutterons et nous gagnerons à coup sûr. »
Ali Kenanoğlu, co-porte-parole du HDK, a déclaré : « Le HDK, c’est le peuple. Le HDK, c’est des millions de personnes, et on ne peut pas l’emprisonner. Une opération vient d’être menée contre la volonté du peuple d’Istanbul. Nous nous opposons au coup d’État chaque jour. Nous considérons ce qui a été fait contre Istanbul et contre le « Consensus urbain » comme un coup d’État. Ce coup d’État est également une provocation contre l’appel à la paix de M. Öcalan. » (ANF)