Alors que nous sommes face à un nettoyage ethnique évident avec le massacre de milliers de civils alaouites commis par des gangs djihadistes alliés au groupe Hayat Tahrir al-Cham, la communauté internationale peine à condamner directement le président autoproclamé Ahmed al-Charaa, affirmant que les massacres d’Alaouites sont commis essentiellement par des gangs étrangers. Ces déclarations sont mensongères et servent à protéger le chef du HTC qui les a pourtant pris sous son commandement lors de la cérémonie officielle qui a eu lieu à Damas le 29 janvier 2025. Après ce ralliement de masse, al-Jolani avait appelé les forces arabo-kurdes du Rojava d’en faire autant…
Certes, en plus des jihadistes d’HTC, de nombreux groupes armés affiliés à l’État turc, opérant sous le nom d’Armée Nationale Syrienne (ANS ou SNA), mènent également des attaques contre les Alaouites et les autres minorités ethniques et religieuses (Druzes, Kurdes, chrétiens…) dans les régions côtières syriennes. Tous ces groupes ont déjà été intégrés au groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC ou HTS) lors de la cérémonie militaire organisée à Damas pour proclamation d’Ahmed al-Charaa (alias al-Joulani) comme président par intérim de la Syrie. C’est pourquoi, la responsabilité d’al-Joulani dans les massacres d’Alaouites est claire et il doit être poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, plutôt que d’être blanchi de la sorte par la communauté internationale.