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ROJAVA. Les déplacés d’Afrin et de Shahba font face à un hiver glacial

SYRIE / ROJAVA – Les familles kurdes déplacées d’Afrin et de Shahba résidant dans le centre d’hébergement de Tabqa font à face à des vagues de froid frappent la région. De nombreuses personnes, dont 70 enfants de bas âge, souffrent des maladies causées par le froid.

 

Alors que ces familles déplacées commençaient à se remettre des fortes pluies qui ont inondé leurs tentes, elles ont été frappées par une vague de froid qui a rendu la survie dans les tentes presque impossible. Les tentes n’offrent aucune protection contre le froid glacial, alors que les températures dans toute la Syrie sont tombées en dessous de zéro, ce qui constitue une menace extrême pour les résidants des camps de fortune. 

 Les voix des déplacés appellent à une intervention internationale

Les habitants déplacés appellent la communauté internationale à intervenir d’urgence. Husni Najjar, un déplacé d’Afrin, décrit les conditions désastreuses : « Il n’y a rien ici qui puisse nous permettre de vivre. Les organisations internationales nous ont abandonnés à la maladie. La tuberculose, les maladies de peau, les rhumes et les bronchites se propagent rapidement en raison des températures glaciales. Nous sommes dévastés, notre situation est catastrophique. »

Najjar a également déploré : « Il y a quelques jours, des vents violents ont provoqué des incendies dans plusieurs tentes. L’eau s’accumule dans les fosses entre nos tentes, les transformant en foyers de maladies. Quel crime avons-nous commis, nous et nos enfants, pour mourir de froid ? Les tentes n’offrent aucune protection, et pourtant elles brûlent, ainsi que nos documents. Combien de temps encore le monde regardera-t-il nos souffrances en silence ? Les organisations humanitaires internationales doivent agir immédiatement pour sauver nos vies. »

Mohammad Hussein, un autre déplacé d’Afrin, a fait écho à ces inquiétudes : « Avec ce temps glacial, nous manquons de couvertures et de matelas. Les gens, en particulier les enfants et les personnes âgées, meurent de froid. Les organisations viennent, font un tour rapide et repartent sans revenir. Les mères portent leurs enfants toute la journée parce qu’elles ne peuvent pas les poser sur le sol inondé, et leurs cris de faim ne cessent jamais. »

Nizar Rashu, lui aussi déplacé, s’interroge sur l’absence d’aide efficace : « Depuis notre déplacement, nous n’avons rien vu de concret de la part des organisations internationales. Où sont les Nations Unies, qui prétendent sur les plateformes médiatiques qu’elles apportent leur soutien ? Nous ne voyons aucun signe d’elles ici. Quelle est notre faute ? »

Hussein Sheikho, un autre déplacé souffrant de blessures subies pendant le déplacement forcé, a décrit son état de santé qui s’est aggravé en raison du froid : « J’ai souffert d’une fracture du pied pendant notre déplacement et j’ai dû me faire implanter une tige métallique. On me l’a retirée il y a deux jours seulement, et j’ai besoin de chaleur et de soins médicaux, mais c’est devenu un rêve impossible. Je survis uniquement grâce aux analgésiques. Si je ne reçois pas les soins médicaux appropriés, je risque de devenir handicapé permanent. » (ANHA)