TURQUIE – 7 journalistes arrêté.e.s le 21 décembre 2024 alors qu’ils se préparaient à lire un communiqué de presse pour Nazim Daştan et Cihan Bilgin, deux journalistes kurdes tués par un drone turc au Rojava, ont été libérés. Ils ont réitéré qu’« on ne peut faire taire la presse libre. »
Les journalistes Gülistan Dursun, Can Papila, Pınar Gayıp, Serpil Ünal, Hayri Tunç, Muhammed Enes Sezgin et Osman Akın, qui ont été arrêtés et détenus le 21 décembre alors qu’ils tentaient de faire une déclaration à la presse pour les journalistes Nazim Daştan et Cihan Bilgin, tués en Syrie, ont été libérés.
Sept journalistes arrêtés alors qu’ils devaient faire une déclaration à Istanbul le 21 décembre pour les journalistes Nazim Daştan et Cihan Bilgin, tués en Syrie le 19 décembre, ont été arrêtés pour « propagande pour une organisation terroriste » et « Contre la loi n° 2911 sur les réunions et manifestations ». Les journalistes ont été libérés ce soir.
Les journalistes libérés de la prison de Marmara (Silivri) étaient accompagnés de membres de l’Association des femmes journalistes de Mezopotamya (MKG), de l’Association des journalistes de Dicle Fırat (DFG), de nombreux représentants de partis politiques et de syndicats, ainsi que des proches.
Osman Akın, qui a prononcé un bref discours, a déclaré : « Nous avons dit que les sultanats et les palais s’effondreront demain et que ce qui restera sera la lutte des résistants, des héros, de Gulistan, de Cihan et des Nazim. Nous avons été arrêtés. Mais nous avons rencontré à l’intérieur de nous de nombreux résistants à la vérité. Nous avons été témoins nous-mêmes de leur résistance, de leur lutte et du prix qu’ils ont payé pour cette cause. Avant, on rapportait toujours l’actualité. Grâce à cet incident, nous avons au moins eu l’occasion de les voir en personne et de les toucher en personne. Oui, ils [nous] ont arrêtés. Mais c’est le maximum qu’ils peuvent faire. Nous résisterons encore. Nous reprendrons une fois de plus nos plumes là où nous les avons laissées et couronnerons de victoire la lutte laissée par les Cihan et les Nazim. »
La déclaration se terminait par le slogan « La presse libre ne peut être réduite au silence ».