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TURQUIE. Les mères du samedi exigent justice pour 2 frères portés disparus en détention

TURQUIE – Réunies pour leurs 1032ème veillé hebdomadaire sur la place Galatasaray, les Mères du Samedi ont demandé que les autorités turques fassent la lumière sur le sort de leurs proches disparus / assassinés en détention et ont exigé que les auteurs des disparitions forcées soient jugés. Lors de la veillé à laquelle ont participé de nombreux proches des disparus et défenseurs des droits humains, on a exigé des autorités turques qu’elles fassent la lumière sur le sort des frères Ayhan Efeoglu (disparu le 6 octobre 1992) et Ali Efeoğlu (disparu le 5 janvier 1994) en détention à Istanbul.

Ayhan Efeoğlu a été arrêté par des policiers en civil devant l’Université technique de Yıldız, où il était étudiant, le 6 octobre 1992. On n’a plus jamais entendu parler de lui après avoir été emmené au commissariat de la police d’Istanbul. Les autorités compétentes turques ont répondu à la famille qu’Efeoğlu n’était pas en détention. Deux ans après la disparition d’Ayhan, son frère Ali Efeoğlu a également été arrêté à Istanbul Pendik le 5 janvier 1994. Lui aussi a été porté disparu à jamais depuis cette date.

Depuis plus de 29 ans, les mères du samedi demandent justice pour leurs disparu.e.s
 
Le samedi 27 mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.
 
Les « mères du samedi » reproche l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.
 
Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.