EUROPE – Les Kurdes et leurs soutiens, qui sont descendus dans les rues de nombreux pays européens contre les attaques contre le nord et l’est de la Syrie, ont lancé le message : « Nous protégerons les acquis du Rojava ».
Les Kurdes sont descendus dans les rues de nombreuses villes d’Europe pour protester contre les attaques des groupes paramilitaires affiliés à la Turquie contre le nord et l’est de la Syrie. Des actions ont été menées sous la direction de fédérations et de centres affiliés au Congrès des sociétés kurdes démocratiques du Kurdistan d’Europe (KCDK-E), d’assemblées affiliées au Mouvement des femmes kurdes d’Europe (TJK-E), d’organisations de jeunesse kurde.
Allemagne
L’Union européenne des forces démocratiques (ADGB) a manifesté en solidarité avec le Rojava à Ulm, en Allemagne. Au cours de l’action, les attaques des groupes paramilitaires turcs et affiliés contre la population de la région ont fait l’objet de protestations.
Les manifestants, qui ont déployé une banderole sur laquelle était écrit « Défendez le Rojava », ont souligné dans leurs discours que les attaques visant les acquis kurdes dans la région devaient cesser immédiatement. Les États européens, notamment l’Allemagne, ont été invités à prendre des mesures contre l’État turc, qui a commis des massacres contre la population du Rojava en soutenant des groupes paramilitaires.
Lors de la manifestation devant le marché de Noël, des slogans tels que « Bijî Berxwedana Rojava », « Jin Jiyan Azadî », « Türkische Armee raus aus Kurdistan », « Hoch die internationale Solidarität » ont été scandés.
Suisse
Bâle
À l’appel de l’Union suisse des femmes kurdes (YJK-S), une marche a eu lieu à Bâle avec la participation de centaines de Kurdes et d’internationalistes. Les militants se sont rassemblés au parc De Wette et y ont fait une déclaration.
Özen Aytaç, membre de la YJK-S, a déclaré : « Un plan global est en cours de mise en œuvre pour le Moyen-Orient et la Syrie. L’État turc en profite et veut atteindre ses objectifs en révélant son côté génocidaire, colonialiste, raciste et envahissant. Sur cette base, ils veulent détruire les acquis des femmes, des peuples et du peuple kurde. Ils veulent massacrer le peuple kurde, le peuple et les femmes et commettre le génocide kurde. L’État turc est à l’origine des attaques des gangs. Il est clair que cela conduira à davantage de massacres et de génocides en Syrie et au Moyen-Orient. »
Invitant tout le monde à défendre le nord et l’est de la Syrie, Özen Aytaç a déclaré : « La résistance n’est pas une alternative mais une obligation ».
La secrétaire du parti Basel BastA, Fransizka Stier, qui était présente à l’action, a également prononcé un discours. Dans son discours, Stier a déclaré que le président turc Erdoğan n’était pas sincère et a déclaré : « Le président turc Erdoğan se présente comme un médiateur et un soi-disant artisan de la paix concernant la guerre en Ukraine et en Palestine. Cependant, il bombarde simultanément le Kurdistan du Rojava. Nous nous sommes réunis pour cela. Il y a une guerre en Syrie. Ce que les Occidentaux appellent une structure islamique, c’est l’EI, et ce qu’ils appellent l’Armée syrienne libre, ce sont des bandes de voleurs et de violeurs. La Turquie attaque les Kurdes et la révolution du Rojava, qui est une révolution des femmes, avec le rêve ottoman. Nous devons également être solidaires avec la révolution du Rojava. »
Genève
France
Paris
A Paris, des milliers de Kurdes ont défilé aujourd’hui en solidarité avec le Rojava / Syrie du Nort et d’Est attaqué par les gangs armés de la Turquie.
La manifestation parisienne a été organisée par le Mouvement des Femmes Kurdes en France (TJK-F), le Conseil Démocratique Kurde en France(CDK-F) et la représentation du Rojava en France
Marseille
A Marseille, des centaines de Kurdes ont manifesté aux Réformés. La banderole sur laquelle on voyait Erdogan déguisé en jihadiste de DAECH / ISIS (image en couverture de l’article) et une femme réfugiée portant des baluchons sur le dos dans sa fuite était portée en tête du cortège. Lors de la manif marseillaise également des drapeaux des forces armées du Rojava (YPJ et YPG) et des drapeaux du Rojava côtoyaient quelques rares photos d’Ocalan.
Strasbourg
Lorient
*Apo: Surnom affectif d’Abdullah Ocalan signifiant « oncle » en kurde