IRAN / ROJHILAT – Arrestations de civils, menaces d’enseignants, militarisation des villes… à la veille du deuxième anniversaire du meurtre de Jina Mahsa Amini par la police des mœurs à Téhéran, les mollahs iraniens ont assiégé lez villes kurdes où les forces armées iraniennes sèment la terreur.
Au cours des dix derniers jours, au moins 18 civils kurdes ont été arrêtés en Iran à l’approche du deuxième anniversaire du soulèvement populaire qui a suivi la mort de la femme kurde Jina Mahsa Amini il y a deux ans.
Le bureau du procureur public et révolutionnaire de Sanandaj, dans la province du Kurdistan, a convoqué 14 enseignants militants kurdes pour interrogatoire à l’approche du deuxième anniversaire du soulèvement anti-gouvernemental Femmes, Vie, Liberté, a rapporté le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan (KHRN).
Selon le rapport, les militants sont accusés de « rassemblement et collusion dans l’intention de perturber la sécurité nationale », de « propagande contre l’État » et de « trouble à l’ordre public ».
Les individus, tous membres du Syndicat des enseignants du Kurdistan à Sanandaj, sont Nasrin Karimi, Fatemeh Zand-Karimi, Mohammadreza Moradi, Aram Ebrahimi, Sadegh Kanaani, Rizgar Heidari, Ghias Nemati, Majid Karimi, Salah Haji Mirzaei, Kourosh Ezzati Amini, Faysal. Nouri, Reza Tahmasebi, Shahriar Naderi et Behzad Ghavvami.
Les militants ont reçu l’ordre de se présenter pour interrogatoire au plus tard le 14 septembre.
En réponse à ces convocations, le Conseil de coordination de l’Association des enseignants iraniens a condamné cette mesure, déclarant : « Le Conseil condamne fermement ces mesures répressives et les efforts continus visant à faire taire la voix des enseignants et des militants syndicaux. Il réaffirme le droit des enseignants à la liberté d’expression, de protestation et d’activités syndicales. Le Conseil appelle à la fin de la répression et des procès inéquitables et au rétablissement des droits syndicaux des enseignants. »
Au cours des dix derniers jours, au moins 18 civils kurdes ont été arrêtés par le ministère du Renseignement et l’organisation du renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) dans les villes de Mahabad, Oshnavieh, Piranshahr et Bukan dans la province d’Azerbaïdjan occidental, et Marivan, Sarvabad et Divandarreh dans la province du Kurdistan, et emmenés dans les centres de détention de sécurité des deux services de sécurité à l’approche du deuxième anniversaire des manifestations.