AccueilKurdistanBakurKURDISTAN. Incendie mortel dans les provinces kurdes de Diyarbakir et de Mardin

KURDISTAN. Incendie mortel dans les provinces kurdes de Diyarbakir et de Mardin

TURQUIE / KURDISTAN – La nuit dernière, un incendie qui s’est déclaré entre les provinces kurdes de Diyarbakir et de Mardin a fait au moins six morts (tous des jeunes hommes tentant d’éteindre les feux). On signale plusieurs disparus et des centaines d’animaux morts et des champs agricoles partis en fumée. 
 
Alors que les riverains combattaient par leurs propres efforts l’incendie, qui aurait été provoqué par des étincelles provenant de fils électriques entre le district Çınar (Xana Axpar) de Diyarbakir (Amed) et celui de Mazıdağı (Şemrex) à Mardin, les autorités sont arrivées sur les lieux dans la matinée. On signale qu’au moins 6 jeunes, (toutes de moins de 20 ans qui combattaient les flammes) avaient perdu la vie.

Le bilan de l’incendie qui a éclaté hier entre le quartier Xana Axpar (Çınar) d’Amed et le quartier Şemrex (Mazıdağı) de Mêrdîn s’est dévoilé avec les premiers rayons du soleil: plusieurs civils morts, des centaines d’animaux domestiques brûlés vifs et des champs de blé et de mais détruits…
Les villageois ont déclaré que l’incendie provoqué par les étincelles provoquées par le frottements des cables électriques dans le village de Tobiniyê s’est propagé aux villages de Têznê, Hatdirînê, Reşan, Dêrê, Kelekê, Herberê et Bexcayê en peu de temps et s’est poursuivi jusqu’au barrage de Göksu.
L’un des endroits les plus touchés par l’incendie a été le quartier Tobinî de Xana Axpar, qui a été déclaré par les citoyens comme le lieu où l’incendie s’est déclaré pour la première fois. Une femme qui a été témoin de l’incendie ici et qui n’a pas voulu donner son nom a déclaré que l’incendie avait commencé par une étincelle provenant d’un poteau électrique vers 21 heures du soir. La femme a déclaré qu’elle avait averti le quartier lorsque le feu s’était propagé au sol et que le feu s’était soudainement accéléré à cause du vent.
Les civils sont intervenus en premier 
La première intervention face à l’incendie a été faite par des riverains équipés de véhicules tels que des tracteurs, tandis que la réponse des autorités face à l’incendie aurait été insuffisante et tardive. Les riverains ont également déclaré qu’il y avait des bergers et des animaux au milieux des flames et qu’ils ne pouvaient pas les atteindre.
Le district de Kelek, limitrophe du district de Tobinî, a également été fortement endommagé par l’incendie. On signale que Şeyhmus Demir, Resul Yılmaz, Rezan Yılmaz et Mezel Demir, qui étaient allés éteindre l’incendie, ont perdu la vie. Hasan Demir, l’un des civil blessés, a été transféré à un hôpital d’Urfa (Riha). Toutes les victimes qui ont perdu la vie dans l’incendie étaient des volontaires âgés de 17 à 20 ans combattant les flames.
Alors que les corps devraient être enterrés au cimetière, des cris de lamentation se font entendre dans le quartier.
Les habitants du quartier ont déclaré que pendant 4 à 5 heures, les autorités n’ont pas intervenues.
CHAMPS DE BLÉ ET DE MAÏS BRÛLÉS
Des champs de blé et du maïs ont été brûlés sur une superficie d’environ 5 000 décares entre les deux quartiers. Keskin Bayındır, coprésident du Parti des régions démocratiques (DBP), les députés du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM) et les maires des zones sinistrées, qui se sont rendus sur place depuis la nuit, attendent avec les citoyens.
Des centaines d’animaux dévorés par des flames  
On a également constaté que des centaines d’animaux ont été brûlés vifs entre les deux quartiers et qu’autant d’animaux ont été blessés par l’incendie.
L’hélicoptère anti-incendie n’arrive qu’au petit matin 
Malgré tous les appels passés toute la nuit, l’hélicoptère anti-incendie n’est arrivé sur les lieux de l’incendie qu’au petit matin, après que l’incendie ait été entièrement éteint par les riverains.
Les équipes de la Direction de gestion des catastrophes et des situations d’urgences (AFAD), arrivées avec retard sur place, ont été aperçues sortant en rangs dans les champs à la recherche des personnes disparues. L’attente des citoyens se poursuit dans les quartiers ruraux.