N’en déplaise aux journalistes occidentaux qui parlaient d’« apaisement » de la colère d’Erdogan après sa défaite électorale de mars dernier, les rafles politiques sont devenues quotidiennes depuis les fameuses élections. Comme toujours, les cibles d’Erdogan sont le mouvement kurde et les milieux syndicaux, comme on a pu le voir ce matin, lors d’arrestations de 15 personnes à Istanbul à la suite de la manifestation du 1er mai.
De nombreuses maisons ont été perquisitionnées à Istanbul mardi matin. Au moins 15 personnes ont été arrêtées, dont des membres du Parti des travailleurs de Turquie (TIP), de la Jeunesse révolutionnaire, de la Fédération des assemblées socialistes, du Parti de la liberté sociale (TÖP), du Parti du mouvement travailliste (EHP), du Parti socialiste des travailleurs (SEP) et de l’Initiative des assemblées du parti socialiste (SMI).
Les personnes arrêtées ont été emmenées au commissariat de police d’Istanbul, à Fatih.
Il a été noté que ces arrestations étaient motivées par la prétendue résistance aux barricades de la police sur la route reliant Saraçhane à Taksim le 1er mai. On signale que le nombre de détenus pourrait augmenter.