Les autorités iraniennes confirment la mort du président iranien Ebrahim Raisi dont l’hélicoptère le transportant avait eu un accident le dimanche dans le nord-ouest de l’Iran, rapportent les médias officiels iraniens.
Le gouvernement iranien assure dans un communiqué que le décès du président Raïssi n’allait pas entraîner « la moindre perturbation dans l’administration » du pays.
« Le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian [Amir-Abdollahian], le gouverneur de la province de l’Azerbaïdjan oriental, Malek Rahmati, le chef de l’équipe de garde de Raïssi, Mehdi Mousavi, et le représentant du guide suprême dans la province, Mohammad Ali Al-e-Hashem, étaient à bord de l’hélicoptère écrasé, a déclaré l’État iranien », a rapporté l’agence de presse IRNA.
Raïssi et sa délégation revenaient d’une cérémonie d’inauguration d’un barrage à la frontière iranienne avec l’Azerbaïdjan lorsque leur hélicoptère s’est écrasé lors de l’atterrissage en urgence par mauvais temps dans la région région escarpée et boisée de Varzaqan, dans le Nord-Ouest du pays.
L’épave de l’hélicoptère a été retrouvée par les équipes de secours lundi matin.
Le convoi de Reisi comprenait trois hélicoptères. Deux d’entre eux, transportant un certain nombre de ministres et de responsables, ont atterri en toute sécurité dans un temps brumeux, a rapporté l’agence de presse semi-officielle Tasnim.
Le gouvernement iranien publiera bientôt une déclaration officielle, a annoncé IRNA.
Le régime tente d’assurer la stabilité
Alors que le régime a rassemblé nombre de ses partisans pour prier pour le président et qu’une organisation massive des funérailles de Raïssi est attendue, l’actuel chef de l’État iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, tente d’assurer la stabilité. Il a immédiatement déclaré qu’il n’y aurait aucune interruption des affaires gouvernementales. Selon la constitution iranienne, le vice-président iranien Mohammad Mokhber assumerait les fonctions présidentielles par intérim en cas de décès de Raïssi. Selon la constitution, les élections présidentielles doivent avoir lieu dans un délai de 50 jours.
Le régime est désormais soucieux de ne pas créer une brèche dans laquelle la résistance pourrait se développer de nouveau alors que les régions kurdes et baloutches d’Iran sont comme une poudrière qui peut s’embraser à tout moment.
« Boucher de Téhéran »
Surnommé par les Iraniens de « boucher de Téhéran », Ebrahim Raïssi est extrêmement détesté car responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes. En tant que procureur général adjoint de Téhéran en 1988, il était directement responsable de l’exécution d’environ 10 000 prisonniers politiques. À l’époque, selon des groupes de défense des droits humains, il était l’un des quatre juges du tristement célèbre Comité de la mort, un tribunal secret créé en 1988 et responsable de la condamnation à mort de milliers de prisonniers. En tant que président, il est le principal responsable de la répression brutale des soulèvements « Jin, Jiyan, Azadî » (femme, vie, liberté) provoqué par le meurtre de Jina Mahsa Amini et de l’aggravation ultérieure de la terreur d’État patriarcale et islamiste.