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Modèle 3D du cran d’une femme de Néandertal découvert au Kurdistan

Un modèle 3D créé à partir de restes de crane d’une Néandertalienne qui a vécu il y plus 75 000 ans va raviver les discutions entre les paléoanthropologues qui ont des avis divergeant sur les différences entre l’Homo sapiens et l’homme de Néandertal. 
 
Le crâne sur lequel est basé le modèle a été découvert dans la grotte de Shanidar, sur les contreforts du mont Zagros, dans la province kurde d’Erbil (Hewler), capitale du Kurdistan d’Irak. C’est un lieu emblématique où une « tombe aux fleurs » et les restes d’au moins 10 hommes, femmes et enfants de Néandertal ont été mis au jour dans les années 1950. Mais le site de Shanidar est menacé par les bombardements de la Turquie et de l’Iran qui pourchassent les groupes armés kurdes réfugiés dans les alentours Shanidar*.
 
Lorsqu’un groupe britannique a été invité par les autorités kurdes en 2015, ils sont rapidement tombés par hasard sur un nouveau squelette – baptisé Shanidar Z – qui comprenait une grande partie du haut du corps de l’individu, y compris la colonne vertébrale, les épaules, les bras et les mains.
 
 
Que serait-ce de rencontrer en chair et en os l’un de nos plus proches parents humains d’il y a 75 000 ans ?
 
Des scientifiques ont produit une reconstitution remarquable de ce à quoi aurait ressemblé une femme de Néandertal de son vivant. Il est basé sur les restes aplatis et brisés d’un crâne dont les os étaient si mous lors de la fouille qu’ils avaient la consistance d’un « biscuit bien trempé ».
 
Les chercheurs ont d’abord dû renforcer les fragments avant de les réassembler. Des paléoartistes experts ont ensuite créé le modèle 3D.
 
La représentation apparaît dans un nouveau documentaire des studios de la BBC pour Netflix intitulé « Secrets of the Neanderthals (Les secrets des Néandertaliens) », qui examine ce que nous savons de nos cousins ​​évolutionnaires perdus depuis longtemps, qui ont disparu il y a environ 40 000 ans.

Un site historique bombardé par la Turquie et l’Iran

En plus d’être un site d’importance archéologique, la campagne d’Erbil a été témoin d’intenses bombardements aériens ces derniers temps, deux civils ayant été tués par des frappes aériennes turques, la dernière en date du 28 avril.

Cette frappe a eu lieu quelques jours seulement après qu’Al-Araby Al-Jadeed a rapporté que les dirigeants d’Erbil et de Bagdad avaient accepté de soutenir les frappes aériennes turques au Kurdistan irakien. Le ministre turc de la Défense, Yaşar Güler, a annoncé que les forces irakiennes établiraient un centre d’opérations conjoint pour aider l’armée turque. Au total, au moins 12 civils ont été tués cette année dans le KRI par les bombardements turcs.

Une attaque de missiles balistiques sur Erbil par le Corps des Gardiens de la révolution iraniens (CGRI) en janvier a également tué le bébé Jina Amini dans la région. Le bébé d’onze mois portait le nom de Jina (mahsa) Amini, dont la mort a déclenché des manifestations à l’échelle nationale en Iran.