Un militant kurde raconte que le 24 mars, le ministre turc des affaires étrangères (anicien chef des services secrets turc), Hakan Fidan a rencontré les Loups Gris à Bruxelles avant l’attaque d’une maison kurde à Heusden Zolder, en Belgique.
Il ajoute que « Les Turcs ne s’attendaient pas à l’arrivée de groupes kurdes en provenance d’autres pays européens et pensaient que l’attaque se déroulerait sans réaction kurde. Les Turcs s’organisent désormais pour attaquer la communauté kurde à travers l’Europe, en particulier celle qui possède de petites entreprises [cafés, restaurants…]. »
Les Loups Gris, paramilitaires d’extrême droite turque, sont responsables de massacres en Turquie et à l’étranger.
La Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, France… dans plusieurs pays européens, les Loups Gris, officiellement connus sous l’appellation « Foyers idéalistes » (Ülkü Ocakları), ont leurs militants bien organisés qui ont noyauté la plupart des partis politiques (de gauche mais aussi de droite). Ils défendent les intérêts turcs sur le sol européen, au détriment des pays où ils sont installés. Ils attaquent les Kurdes, Arméniens, opposants turcs, ils sont armés, ils détestent l’Occident et la démocratie, défendent le salafisme des Frères-Musulmans… mais l’Europe assiégée de l’intérieur les tolère, inconsciente de la menace que représente une telle bombe à retardement. En effet, un tel groupe bien organisé et dirigé depuis l’étranger est un danger pour la sécurité de l’Europe car elle est capable de mobiliser ses militants et faire du chantage aux États européens.