Après trois ans de bataille juridique, Yıldız a été condamnée à quatre ans et deux mois de prison, décision confirmée par une cour d’appel. Cette condamnation a suscité un débat sur l’opportunité de pénaliser les personnes qui soutiennent financièrement les membres de leur famille en prison.
Le fils de Yıldız, Alper, a qualifié la sentence d’injuste, soulignant qu’envoyer de l’argent aux prisonniers n’est pas illégal. La famille envisage désormais de contester la décision devant la Cour constitutionnelle.
L’emprisonnement de Hatice Yıldız s’inscrit dans le cadre d’un problème plus large, celui des mères militantes kurdes poursuivies en vertu de ces lois. Cette situation a attiré l’attention après un événement tragique en août dernier, lorsque deux Mères de la Paix, un groupe de femmes kurdes qui défendent la paix et les droits des prisonniers, sont décédées dans un accident de la route alors qu’elles revenaient d’une audience au tribunal. Comme d’autres membres du groupe, elles ont été accusées de « financer le terrorisme » pour avoir fourni un soutien financier à leurs enfants emprisonnés.