IRAN / ROJHILAT – Au cours de l’année 2023, dans les prisons et centres de détentions iraniens, on a enregistré au moins 32 décès, dont 11 prisonniers tués sous la torture. 60 % des victimes étaient kurdes. Ces données ont été collectées par l’ONG de défense des droits humains, Hengaw.
Selon les données compilées par le Centre de statistiques de l’ONG Hengaw, l’année 2023 a été marquée par la perte d’au moins 32 vies dans les prisons et centres de détention de la République islamique d’Iran. Parmi eux, deux détenus politiques ont connu une mort suspecte peu après leur libération, tandis qu’un individu a été mortellement abattu par les forces de renseignement alors qu’il tentait de s’enfuir.
Sur les 35 décès enregistrés, une majorité significative – 21 personnes – étaient des prisonniers kurdes. Il est alarmant de constater que 11 de ces décès sont dus à la torture, tandis que neuf ont été attribués à des soins médicaux retardés et à des soins de santé inadéquats.
La province d’Ourmia a enregistré le plus grand nombre de décès de prisonniers, avec 11 cas signalés. En outre, 23 des décès ont eu lieu dans divers pénitenciers centraux et publics de différentes villes, tandis que trois personnes ont péri sous la torture dans les centres de détention du Département du renseignement et de l’information du CGRI.
L’année 2023 a notamment vu la mort de 11 détenus accusés de trafic de drogue et de neuf prisonniers politiques dans les prisons iraniennes.
Séparation des décès de prisonniers dans les prisons iraniennes :
Selon ce rapport, la majorité des décès de prisonniers sont dus à la torture infligée par les institutions de sécurité, soit 11 cas. En outre, neuf prisonniers ont succombé à leur décès en raison de soins médicaux inadéquats et de retards dans leur transfert vers des établissements médicaux, tandis que trois prisonniers sont décédés dans des circonstances suspectes, soupçonnés d’être empoisonnés.
Décès sous la torture : 11 cas, soit 31,5 % de tous les cas
Manque de soins médicaux : 9 cas, soit 26 % de tous les cas
Conflit avec d’autres prisonniers : 4 cas, soit 11,5 % de tous les cas
Mort suspecte : 3 cas, soit 8,5 % de tous les cas
Intoxication : 3 cas, soit 8,5 % de tous les cas.
Suicide : 3 cas, soit 8 % de l’ensemble des cas.
Coups de feu tirés pendant la détention : 1 cas, soit 3 % de l’ensemble des cas.
Crise cardiaque avant l’exécution de la peine de mort : 1 cas, représentant également 3% de tous les cas
60 % des détenus morts en prison en 2023 étaient des Kurdes
Selon les statistiques de Hengaw, 21 cas, soit 60 % des prisonniers morts dans les prisons iraniennes l’année dernière, étaient des prisonniers kurdes. Ce chiffre illustre clairement le recours accru à la violence par les institutions de sécurité au Kurdistan pour réprimer les prisonniers.
De plus, l’année dernière, au moins sept prisonniers baloutches, soit 20 % de tous les cas, sont morts dans les prisons et centres de détention iraniens. Par ailleurs, un prisonnier possédant la double nationalité (irano-américaine) est également décédé à Téhéran.
• Prisonniers kurdes : 21 cas
• Prisonniers baloutches : 7 cas
• Prisonniers Gilak : 2 cas
• Prisonniers Lurs (Lors) et Bakhtiaris : 2 cas
• Prisonniers turcs : 1 cas
• Prisonniers ayant la double nationalité : 1 cas
• Prisonniers Fars : 1 cas