Le Parlement européen a discuté de recommandations adressées au Conseil, axées sur le conflit en cours en Syrie, dont la présence des forces occupantes, y compris celle de plusieurs zones kurdes par la Turquie.
Le Parlement européen, en séance plénière, a discuté d’un ensemble complet de recommandations adressées au Conseil, axées sur le conflit en cours en Syrie et ses effets d’entraînement sur l’ensemble de la région, y compris l’implication de la Turquie.
Un rapport complet et détaillé sur la situation dans la région, présenté mardi en séance plénière, aborde les aspects politiques, sécuritaires, humanitaires et juridiques du conflit syrien et appelle à un effort conjoint de l’Union européenne et des États membres. et la communauté internationale pour résoudre ces problèmes.
L’un des points clés du document est l’exploitation de la Syrie par des puissances étrangères. Il déplore la présence de bases militaires et de milices iraniennes, turques et russes en Syrie et appelle à un effort international pour poursuivre la lutte contre l’EI.
Plus précisément, le rapport condamne les actions militaires unilatérales de la Turquie et l’occupation du nord de la Syrie, ciblant particulièrement les zones tenues par les Kurdes. Il qualifie ces actions de violation du droit international et exhorte la Turquie à « mettre fin à son occupation illégale du nord de la Syrie et à retirer ses forces militaires et paramilitaires par procuration ».
La Turquie a été activement impliquée dans des opérations militaires à grande échelle sur le territoire syrien, ciblant les zones contrôlées par les Kurdes, directement ou par l’intermédiaire de mandataires. Alors que ces interventions suscitaient déjà des inquiétudes internationales, le Parlement turc a pris en octobre 2023 la décision controversée de prolonger de deux ans le mandat des opérations militaires en Syrie, compliquant encore davantage le paysage géopolitique.
Selon le rapport, la présence militaire turque en Syrie a non seulement accru les tensions avec les populations kurdes, mais a également complexifié une situation déjà instable au Moyen-Orient. L’appel au retrait du Parlement européen souligne l’importance des solutions diplomatiques plutôt que des interventions militaires et souligne la nécessité d’un effort collectif pour s’attaquer aux causes profondes du conflit et promouvoir un processus de paix durable.
Les recommandations adressées au Conseil doivent être votées mercredi au Parlement européen.