Une délégation du Comité du Conseil de l’Europe pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) a effectué une visite ad hoc en Turquie du 13 au 22 février 2024. Cependant, la délégation est rentrée en Europe sans se rendre à l’île prison d’Imrali où est détenu le leader kurde Abdullah Ocalan.
Dans un communiqué, le CPT a déclaré que « l’objectif principal de la visite était d’examiner le traitement des personnes détenues dans les prisons de haute sécurité. La visite s’est également concentrée sur la situation des prisonnières LGBTI et des femmes ».
Le communiqué ajoute qu’« à l’occasion de la visite, la délégation a également soulevé avec les autorités compétentes certaines questions liées à la situation des prisonniers actuellement détenus à la prison de haute sécurité de type F d’Imralı, notamment en ce qui concerne leurs contacts avec le monde extérieur. Cependant, aucune visite à Imrali n’a été effectuée ».
Le communiqué poursuit : « Au cours de la visite, la délégation a eu un échange de vues avec Yılmaz Tunç, ministre de la Justice, Ramazan Can, vice-ministre de la Justice, et Enis Yavuz Yıldırım, directeur général des prisons et centres de détention, ainsi que ainsi qu’avec de hauts fonctionnaires des ministères de la Justice et des Affaires étrangères.
En outre, des réunions ont eu lieu avec Muharrem Kılıç, président de l’Institution turque des droits de l’homme et de l’égalité, en sa qualité de chef du Mécanisme national de prévention (MNP), des membres des comités de surveillance des prisons d’Ankara et des représentants d’organisations de la société civile actives dans les domaines qui préoccupent le CPT. »
La visite aurait été effectuée par des membres du CPT: Hans Wolff, 1er vice-président du Comité (chef de délégation), Therese Rytter, 2e vice-présidente, Juan Carlos Da Silva Ochoa et Marie Kmecová. Ils étaient soutenus par Hugh Chetwynd (Secrétaire exécutif), Elvin Aliyev et Monica Martinez du Secrétariat du CPT, et assistés par deux experts : Jurgen Van Poecke, directeur de prison (Belgique) et Kate Wood, médecin (Royaume-Uni).