SYRIE / ROJAVA – Azadi Derik (Emîne Seyîd Ehmed) était une jeune femme dirigeait le centre de réhabilitation des blessés de guerre qui avaient combattu DAECH. Elle a été tuée avec Sorxwîn Rojhilat (Fatma Sakan) une autre blessée de guerre, lorsqu’un drone turc a ciblé délibérément le centre le 11 février dernier. Est-ce ainsi que devraient finir ces héroïnes des YPJ célébrées hier en Occident pour leur bravoure face aux terroristes sanguinaires de DAECH/ISIS.
Norma Costello, journaliste irlandaise travaillant en Europe et en Australie, rappelle le héroïsme et le sacrifice des combattants anti-EI ainsi:
« La Turquie a bombardé un centre pour les blessés des FDS dans la lutte contre l’Etat islamique. Azadi Dirk, qui dirigeait le centre, a été tuée. Elle a été très généreuse de son temps (…) et a insisté sur le fait que ceux qui étaient autrefois célébrés pour avoir protégé l’Occident contre DAECH ne devaient pas être écartés si facilement.
De nombreux blessés bénéficiaient de soins de base, sans accès à des prothésistes, sans accès à des analgésiques et à une réadaptation limitée. Malgré cela, ils plaisantaient et restaient optimistes : leur sacrifice n’était pas inutile.
Arabes, Yézidis et Kurdes utilisaient tous ce centre. J’ai rendu visite à des blessés de guerre en Irlande (des Ukrainiens recevant des soins) et en Jordanie (MSF a un centre incroyable), mais le site syrien, comme tant d’autres dans la région, manquait de ressources et servait un peuple largement oublié. »