TURQUIE / KURDISTAN – Le slogan kurde « Bijî berxwedana Îmraliyê » (vive la résistance d’Imrali) a été scandé dans les rues de Kars (Qers), l’une des villes où a débuté la « Grande Marche pour la Liberté ».
La « Grande Marche pour la Liberté » a débuté aujourd’hui à Qers avec des revendications pour la levée de l’isolement d’Imrali et la solution du problème kurde et la liberté d’Abdullah Öcalan. De nombreux élus politiques, dont Cengiz Çiçek, co-porte-parole du Congrès démocratique des peuples (HDK), Çiğdem Kılıçgün Uçar, coprésidente du Parti des régions démocratiques (BDP), Tülay Hatimoğulları, coprésidente du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM), Kerem Canpolat, coprésident du MED TUHAD-FED et des membres du mouvement des femmes kurdes (Tevgera Jinên Azad – TJA) ont participé à la marche qui a eu lieu après une déclaration à la presse.
Tout au long de la marche, des slogans kurdes tels que « Bijî berxwedana zindanan », et « Bijî berxwedana Îmraliyê (Vive la résistance d’Imralı) » ont été scandés. Le long du parcours de la marche, les riverains ont également soutenu les manifestants. Les membres des partis politiques et les représentants des organisations de la société civiles se sont rendus à pied au bâtiment de l’organisation provinciale du parti DEM. La foule rassemblée ici scandait fréquemment les slogans « Bijî Serok Apo ». Les manifestants ont expliqué le but de la marche au public rassemblé.
Le co-porte-parole du Congrès démocratique des peuples (Halkların Demokratik Kongresi – HDK, union de nombreuses associations et partis politiques de gauche en Turquie), Cengiz Çiçek, a déclaré : « La question kurde est une question de statut. Il est de notre responsabilité de garantir la liberté physique de M. Öcalan. Ce n’est pas notre choix, c’est notre obligation. Serhildan (le soulèvement) nous a amenés à ce jour. Nous devons garantir cet esprit. Si un peuple défend sa liberté, il obtiendra certainement sa liberté. La victoire appartient à ceux qui se mettent en route. Il faut chaque jour accroître cet enthousiasme et aller jusqu’à la victoire. Le système veut nous distraire de nos agendas. Pour cette raison, notre ordre du jour est M. Öcalan, malgré le génocide et le colonialisme. Notre marche se poursuivra jusqu’à ce que M. Öcalan rencontre le peuple en liberté. Le jour de la rencontre sera notre jour de liberté. »