Mohsen Mazloum, Pejman Fatehi, Wafa Azarbar et Hejir Faramarezi, quatre prisonniers politiques kurdes, ont été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire islamique iranien de Téhéran. La peine vient d’être confirmée par la neuvième branche de la Cour suprême. Compte tenu de la situation actuelle et bien que ces prisonniers aient été accusés de collaborer avec Israël, leur vie est menacée par des décisions politiques gouvernementales et non judiciaires.
Selon le rapport reçu par l’Organisation de défense des droits humains, Hengaw, Mohsen Mazloum, 27 ans, de Mahabad, Mohammad Faramarzi, 28 ans, de Dehgolan, Wafa Azarbar, 26 ans, de Bukan, et Pejman, 28 ans. Fatehi a été condamné à mort par la branche 26 du tribunal révolutionnaire islamique iranien de Téhéran, dirigée par la juge Iman Afshari. Les peines de mort ont été confirmées par le juge Qasim Mazinani dirigeant la 9ème chambre de la Cour suprême.
Selon des sources proches des familles de ces quatre prisonniers, leurs familles n’ont aucune information sur leur sort et le lieu où ils se trouvent depuis leur arrestation et n’ont eu aucun entretien en face-à-face ni appel téléphonique avec leurs proches. De plus, leur avocat n’a pas réussi à étudier le dossier jusqu’à présent.
Tout en mettant en garde contre le danger grave et imminent de l’exécution de ces prisonniers, Hengaw souligne que Mohsen Mazloum, Mohammad (Hejir) Faramarzi, Wafa Azarbar et Pejman Fatehi, ont été détenus dans des établissements de sécurité et soumis à toutes sortes de tortures physiques et mentales sans accès aux droits minimaux des accusés politiques, au cours des derniers un an, cinq mois et quinze jours.
Hengaw prévient également une fois de plus qu’actuellement, les institutions de sécurité iraniennes tentent d’exécuter plus rapidement les condamnations à mort de ces quatre prisonniers politiques kurdes. Compte tenu du besoin de propagande politique du gouvernement face à la montée des tensions avec Israël, cette action semble tout à fait prévisible.
À cet égard, en août 2022, les médias d’État iraniens ont publié un rapport affirmant que ces quatre prisonniers politiques kurdes, membres du parti Kurdistan Komaleh d’Iran, avaient été arrêtés « armés alors qu’ils tentaient de faire exploser des installations industrielles d’Ispahan ».
Le parti Komaleh a ensuite publié une déclaration officielle qualifiant les affirmations du gouvernement de la République islamique d’Iran de sans fondement et soulignant qu’« un tel scénario a été proposé pour réprimer davantage de personnes et de manifestants ».
La chaîne de télévision publique iranienne a diffusé au moins deux fois les aveux forcés de Mohsen Mazloum, Mohammad (Hajir) Faramarezi, Wafa Azarbar et Pejman Fatehi. De telles actions sont sans précédent dans la procédure des institutions de sécurité de la République islamique et sont principalement menées pour mettre en œuvre le scénario des agents de sécurité pour monter un dossier.
Les familles de ces quatre prisonniers ont également subi des pressions de la part des institutions gouvernementales iraniennes. Dans le dernier cas, les services de renseignement iraniens ont interrogé et torturé la mère de Pejman Fatehi, Afshana Yousefi et l’ont menacée de convocation et d’arrestation d’autres membres de leur famille.
Il convient de mentionner que ces quatre membres du parti Kurdistan Komaleh ont été arrêtés le 23 juillet 2022, dans le village Yengejeh de la région de Soma Bradost, à Ourmia.