PARIS – Le Mouvement des Femmes Kurdes en France (TJK-F) et le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) organisent une soirée hommage à trois militantes kurdes tuées par un agent turc le 9 janvier 2013 à Paris.
Au programme, la projection du film documentaire « Trois femmes à abattre » suivi d’une discussion-débat animée par la journaliste Laure Marchand, l’avocat des parties civiles Antoine Comte et Berivan Firat, porte-parole du CDK-F. (En présence d’Alexandra Cordebard, Maire de Paris 10, qui ouvrira la soirée par un discours.)
Le 9 janvier 2013, trois militantes kurdes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, sont assassinées par balle en pleine rue, dans le 10e arrondissement de Paris. La police française arrête rapidement Omer Güney, un jeune Turc qui s’était fait embaucher comme chauffeur par l’une des victimes quelques mois auparavant. Pendant plusieurs mois, emprisonné à Fresnes dans l’attente de son procès, celui-ci clame son innocence depuis sa cellule.
Qui est vraiment Omer Güney ? En 2011, il avait approché la communauté kurde de France en se présentant comme un sympathisant de la cause. Mais, après l’assassinat des trois militantes kurdes, il est soupçonné d’être un agent turc infiltré ayant eu pour mission d’abattre plusieurs responsables kurdes en Europe.
Pendant des mois, les journalistes Laure Marchand et Sylvain Louvet ont enquêté sur l’assassin présumé. Ils ont ainsi découvert qu’il avait effectivement des liens avec les services secrets turcs et qu’il aurait été proche des « loups gris », un mouvement d’extrême-droite turc hostile aux Kurdes. Le triple meurtre de Paris pourrait donc bien être un assassinat politique piloté depuis l’étranger.
Premier Ministre en Turquie au moment des faits, l’actuel président Recep Tayyip Erdogan a-t-il une responsabilité dans ce drame ? Pourquoi Manuel Valls, qui s’était engagé au moment des faits à faire la lumière sur ce crime, refuse-t-il désormais de s’exprimer sur le sujet ?
La soirée sera également ponctuée d’un temps musical pour rendre hommage à ces trois figures emblématiques de la lutte kurde, marquant ainsi un moment de recueillement et de réflexion sur leur héritage et le combat pour la justice.
RDV le mardi 9 janvier 2024, à 18h45
Mairie de Paris 10
72 rue du Faubourg Saint-Martin
75010 PARIS