TURQUIE – Alperen Sade, l’un des dirigeants de la secte Ismailaga, a été condamné à 27 ans de prison pour « agression sexuelle aggravée » d’une jeune handicapée mentale qui s’est suicidée par la suite… Il s’agit de la pointe visible de l’iceberg car la plupart des affaires de violences sexuelles et physiques impliquant les milieux religieux turcs échappe à la justice turque.
En Turquie, un chef de secte a été reconnu coupable et condamné à 27 ans de prison pour avoir violé une personne handicapée mentale, entraînant son suicide tragique.
Un tribunal a condamné l’accusé Alperen Sade, président de l’association Uzlet, connue pour sa proximité avec l’une des communautés religieuses les plus influentes du pays, Ismailaga, à un total de 27 ans de prison, dont 18 ans pour « agression sexuelle aggravée » et 9 ans supplémentaires pour « restriction de la liberté avec intention sexuelle ».
ED, un jeune handicapé mental, a été attiré chez Sade à Tuzla sous prétexte d’un mariage religieux. Là-bas, ED a été violée puis abandonnée devant un centre commercial tard dans la nuit, entraînant une grave détresse émotionnelle.
Le traumatisme du viol a poussé ED au bord du gouffre, et la victime a finalement mis fin à ses jours en sautant de la fenêtre du quatrième étage de l’appartement familial.
Les affaires de violences sexuelles et physiques faites aux enfants impliquant les milieux religieux turcs, y compris dans les régions kurdes, font régulièrement la une des médias libres grâce à la mobilisation des organisations des défense des droits des enfants et des femmes. Mais la majorité de ces cas échappe à la justice selon les défenseurs des droits humains.