AccueilMoyen-OrientIranIRAN. Un Kurde yarsan de Kermanshah condamné à mort

IRAN. Un Kurde yarsan de Kermanshah condamné à mort

IRAN / ROJHILAT – Les mollahs iraniens ont condamné à mort Reza Rasaei, un Kurde Yarsan de Sahneh, dans la province de Kirmaşan, arrêté et torturé lors du mouvement « Jin, Jiyan, Azadi ». Il est accusé d’avoir « tué un agent du gouvernement ».

Reza Rasaei, un manifestant de 34 ans, a été récemment condamné à mort par la deuxième chambre d’un tribunal pénal de Kermanshah. Le jeune homme est accusé d’avoir tué Nader Beyrami, l’ancien chef des renseignements des Gardiens de la Révolution à Sahneh.

Hengaw a été informé que, malgré le manque de preuves et de justifications du crime, le verdict a été rendu sous la pression du chef du département judiciaire de la République islamique d’Iran.

Au cours de sa détention et de son interrogatoire, privé d’avocat, Reza Rasaei a été torturé et forcé à faire de faux aveux.

Nader Beyrami, l’ancien chef des renseignements des Gardiens de la Révolution (CGRI) dans la ville de Sahneh, a été tué le 18 novembre 2022, lors de la répression des manifestations dans la ville de Sahneh, qui a eu lieu lors d’une cérémonie de commémoration de Seyed Khalil Alinezhad*.

Reza Rasaei a été arrêté le 24 novembre 2022 à Karaj. Après avoir été interrogé au centre de détention des services de renseignement des Gardiens de la révolution, il a été transféré à la prison de Dizel Abad à Kermanshah.

Il convient de noter que Reza Rasaei a été privé de ses droits fondamentaux tout au long de sa détention, notamment de l’accès à un avocat et à des visites.

 

*Seyed Khalil Alinezhad était l’un des artistes Yâresân les plus célèbres. Il a été assassiné en Suède le 11 novembre 2001 par des inconnus qui l’ont ensuite brûlé. Les militants yarsans pensent que gouvernement iranien a tué l’artiste. Ils organisent chaque année une cérémonie le jour de meurtre dans sa ville natale de Sahneh, dans la province de Kermanshah. Les institutions de sécurité de la République islamique d’Iran ont toujours imposé des restrictions à la tenue de cette cérémonie commémorative.