SYRIE / ROJAVA – Le conflit israélo-palestinien vient d’éclipser la guerre destructrice du Rojava attaqué de nouveau par la Turquie. La région, qui était saignée à blanc par une décennie de guerre syrienne, a perdu ses infrastructures vitales, dont des hôpitaux, centrales électrique et les installations d’eau. Plus de 2 millions de civils ont été affectés par ces attaques. Sans l’intervention urgente de la communauté internationale, la région autonome dirigée par l’administration arabo-kurde risque de sombrer dans le chaos.
Bedran Çiya Kurd, Coprésident du Département des Affaires extérieures de l’Administration autonome pour le nord et l’est de la Syrie (AANES) a exhorté l’ONU à envoyer une équipe dans la région pour évaluer les dégâts matériels causés par les récentes attaques turques.
Çiya Kurd a écrit sur X (ancien Twitter):
« Nous appelons de toute urgence le Secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres, et l’Envoyé des Nations Unies pour la Syrie, M. Geir Peterson, à envisager d’envoyer des équipes spécialisées pour enquêter sur les faits concernant les récentes attaques brutales lancées par le régime turc contre nord et est de la Syrie.
Ces attaques ont conduit à la destruction d’une grande partie d’infrastructures civiles et d’installations vitales, ce qui a eu des conséquences désastreuses pour des millions de civils sans défense, notamment des centaines de milliers de personnes déplacées à l’intérieur du pays, notamment celles vivant dans des camps et des abris de fortune.
Les répercussions de la guerre menée par le régime turc sur nos régions poseront des défis majeurs pour établir la sécurité et maintenir la stabilité. Ce qui sera difficile à réaliser compte tenu des limites considérables qui existent dans le travail humanitaire international dans la région. Il est nécessaire que les Nations Unies reconsidèrent les programmes et les campagnes qu’elles mènent pour soutenir la région et recherchent de toute urgence des moyens d’ouvrir les points de passage pour soutenir les situations humanitaires actuelles et empêcher leur politisation. »