IRAN – Les forces de sécurité iraniennes ont arrêté quatre femmes membres de la minorité religieuse bahá’íe à Chiraz, dans le sud du pays, et les ont transférées vers un lieu inconnu. Depuis le début du mouvement « femme, vie, liberté » (en kurde, « Jin, Jiyan, Azadî ») déclenché par le meurtre de Jina Mahsa Amini en septembre 2022 par la police des mœurs iranienne pour un voile « mal porté », le régime a intensifié la répression ciblant les femmes et les minorités ethniques et religieuses (Kurdes, Baloutches, Arabes, yârsâns, sunnites, adeptes du bahaïsme…).
Le 26 septembre, les forces de sécurité iraniennes ont arrêté quatre femmes membres de la minorité religieuse bahá’íe à Chiraz, dans le sud du pays, et les ont transférées vers un lieu inconnu. Selon les informations reçues, Sahar Mohebpour et Roksana Vejdani ont été arrêtées sur leur lieu de travail, tandis que Bahareh Qaderi et Setareh Ta’ami ont été arrêtées à leur domicile le 26 septembre.
Les effets personnels des femmes, notamment des livres religieux, des photographies, des ordinateurs portables et des téléphones portables, ont été confisqués lors de perquisitions à leur domicile par les forces de sécurité iraniennes. La raison de leur arrestation est encore inconnue.
Les partisans de la religion baha’ie (qui est une religion indépendante, au même titre que l’islam, le christianisme et les autres grandes religions) sont persécutés en Iran depuis des années et ils sont souvent accusés d’être des espions ou d’être des opposants au gouvernement iranien.
Le Bahaïsme compterait plus de sept millions d’adeptes dans le monde, dont 300 000 en Iran.