TURQUIE / KURDISTAN – Deux prisonnières politiques kurdes ont été torturées et menacées par des gardiens de la prison de Patnos, dans la province kurde de Van.
Les prisonnières politiques, Lale Kabişen et Nazlıcan Barışer ont été battues, ligotées pendant des heures, traînées par les cheveux sur le sol et menacées dans la prison turque de Patnos, selon un rapport rédigé par des avocats et des défenseurs des droits.
Le rapport cite les déclarations des détenus Lale Kabisen et Nazlican Bariser qui ont déclaré à leurs avocats qu’elles avaient été battues pendant plusieurs dizaines de minutes par un groupe de gardiens de prison, puis ligotées et laissées dans une cellule pendant près de quatre heures.
Le chef de l’administration pénitentiaire serait venu dans la cellule pour dire aux femmes attachées : « C’est ce qui arrive lorsque vous vous plaignez des problèmes d’ici aux gens d’extérieur. »
Elles ont ensuite été traînées sur le sol par les cheveux alors qu’elles étaient emmenées dans un véhicule pour être transférés à l’hôpital et elles ont été menottées dans le dos, ont indiqué les détenues.
Le rapport notait que Kabisen et Bariser avaient des contusions autour du cou et des poignets, qu’elles pouvaient à peine marcher et qu’elles pouvaient difficilement bouger leurs mains et certaines autres parties de leur corps, et qu’elles souffraient lorsqu’elles s’asseyaient et se levaient. Il y avait également des contusions sur d’autres parties de leur corps et des blessures à la tête.
L’Ordre des avocats de la province de Van, l’Association des avocats pour la liberté et l’Association pour la solidarité avec les familles des prisonniers ont appelé les autorités turques à ouvrir une enquête sur cet incident.
De leur côtés, les comités du PKK et du PAJK ont appelé la population à se mobiliser contre la torture en prison, ajoutant que « si rien n’est fait, une telle terreur pourrait se propager dans toute la société ».