SYRIE / ROJAVA – Les femmes du canton d’Afrin occupé par la Turquie refugiées dans les quartiers kurdes de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh, à Alep, ont mis en garde contre la politique de turquification mise en œuvre à Afrin par le « Conseil national kurde » (ENKS) et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et répété qu’un retour sûr des réfugiés aura lieu après la libération d’Afrin.
Les politiques de désinformation du soi-disant Conseil national kurde (ENKS), avec le soutien du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) en coordination avec les services de renseignement turcs (MIT), visant à légitimer l’occupation turque d’Afrin occupée, sont catégoriquement rejetées par les déplacés d’Afrin.
Car les trois partis cités promeuvent le retour à Afrin occupée et la présentent comme une zone « sûre » en polissant l’image de l’occupation turque et de ses mercenaires, qui ont intensifié leurs crimes contre ceux qui sont retournés à Afrin en se fiant à un tel discours trompeur.
Les forces turco-jihadistes kidnappent les Kurdes d’Afrin, leur imposent des redevances et leur volent leurs biens après les avoir forcés à signer des documents de vente leurs propriétés et de leurs biens, afin de consolider la politique de changement démographique opérée à Afrin.
Dans les quartiers de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh, à Alep, qui abritent environ 100 000 personnes déplacées d’Afrin, le Conseil général des deux quartiers s’est chargé de dénoncer ces politiques à travers des rencontres avec les habitants.
L’agence ANHA a recueilli les opinions des femmes déplacées d’Afrin qui ont assisté à l’une de ces réunions.
Un leurre pour piéger les gens
Asmahan Bilal, déplacée interne, a décrit la légitimation du soi-disant Conseil national kurde (ENKS) de l’occupation turque d’Afrin et l’incitation à y revenir, à la lumière de la présence de l’occupation et de ses mercenaires, comme un « leurre » et que cela « ne satisfait pas les intérêts des gens ».
Et elle a mis en garde contre le fait de croire ce que (ENKS) promeut, et a attribué cela au caractère « irréel », et a ajouté : « Les crimes continuent à Afrin, depuis les enlèvements, les pillages et les vols de biens jusqu’au viol, alors où est la sécurité ? Ils sont responsables des violations et crimes de l’occupant turc et de ses mercenaires, dont sont victimes les gens qui y sont retournés ».
Elle a indiqué les objectifs de (ENKS) et de son partisan (PDK) de légitimer l’occupation turque d’Afrin, en disant : « L’objectif est de vider la zone après avoir pratiqué une politique paralysante contre la population et d’y provoquer un changement démographique en éloignant Afrin de sa véritable apparence et couleur. »
Le retour aura lieu après la libération
Quant à la déplacée Amina Mahmoud Khalil, elle a commenté la question en disant : « Ils nous trompent avec l’existence de la sécurité à Afrin, et nous voyons et entendons chaque jour parler d’un crime déclaré, à l’exception des crimes cachés qui ne semblent pas l’œil, comme les enlèvements, les meurtres et les pillages. »
Elle a ajouté : « Personne n’ose lever la tête dans sa ville et vivre librement sa vie quotidienne. On ne peut pas sortir de sa maison, et avec tout cela, ils nous invitent à revenir. »
Amina a déclaré que les rapatriés qui retournent à Afrin en faisant confiance au discours de l’ENKS et le PDK se retrouvent dans une situation atroce et ajouté : « Ils commettent les pires types de violations contre nous, et nous ne faisons que souffrir, et nous n’avons pas le choix. Par conséquent, nous ne devons pas nous laisser entraîner derrière leurs plans et refuser de revenir jusqu’à ce que nous l’ayons [Afrin] libéré de l’occupant, de ses mercenaires et de leurs collaborateurs. »
Amina a préféré retourner dans sa ville après l’occupation et l’expulsion des mercenaires et déclaré : « Nous avons bientôt une date pour retourner à Afrin, avec notre dignité (…) et sans crainte de ce à quoi nous pourrions être exposés aux mains des factions de l’occupant turc. »
ANHA