AccueilRéfugiésTURQUIE. 250 étrangers détenus dans un gymnase depuis deux jours

TURQUIE. 250 étrangers détenus dans un gymnase depuis deux jours

250 étrangers arrêtés à Antalya pour « entrée illégale dans le pays » sont détenues dans un gymnase étouffant depuis deux jours. De nombreux Kurdes du Rojhilat (Kurdistan « iranien ») sont parmi les détenus. L’un deux a déclaré qu’ils ne pouvaient pas respirer, ajoutant: « Ils nous traitent comme des ennemis ».

Le 22 août, 250 étrangers, dont des Kurdes du Rojhilat, ont été arrêtées à Antalya, pour être « entrées illégalement dans le pays ». Alors que la plupart des détenus auraient un visa valable, 250 personnes, dont des enfants, sont détenues dans un gymnase de Manavgat depuis deux jours. Un jeune originaire du Rojhilat qui a pu s’entretenir avec l’Agence de Mezopotamya (MA) a déclaré qu’il avait été arrêté alors qu’il marchait dans la rue, mais que les médias turcs les présentent sciemment comme étant « des migrants arrivés illégalement en Turquie et voulant aller en Italie ».

« Nous ne pouvons respirer »

Déclarant que le gymnase dans lequel ils sont détenus est un endroit chaud et invivable, le jeune homme a déclaré : «

« En deux jours, nous n’avons eu droit qu’à quelques concombres et à du pain sec. Il y a parmi nous des femmes et des enfants, dont un âgé d’à peine deux ans. Ils nous traitent comme si nous étions des ennemis (…) Nous n’avons personne pour nous fournir avec une aide juridique. S’il vous plaît, aidez-nous. Nous sommes maintenant près de 300 personnes enfermées ici. Aidez ces femmes et ces enfants. L’endroit manque d’hygiène et il n’y a pas de toilettes appropriées. Nous ne pouvons même pas respirer car les fenêtres sont fermées. »

« Nous avons été arrêtés dans la rue »

Soulignant qu’ils ont été arrêtés dans la rue, les jeunes ont déclaré : « Tout le monde sait que cette foule n’a commis aucun crime. Même si nous avons été arrêtés alors que nous marchions dans la rue, les médias parlent de nous en disant que « des réfugiés étaient surpris en route vers l’Italie ». Nous recherchons l’aide des organisations des droits humains. Nous ne savons pas ce qui va nous arriver et nous attendons désespérément. »

On n’a aucune information sur le sort de ces personnes dont les téléphones ont été confisqués dans la matinée.

Agence Mezopotamya