Le long métrage « Berbu » de la réalisatrice kurde Sevinaz Evdike est projeté aujourd’hui au festival international de Galway Film Fleadh, en Irlande.
Le premier long métrage de la réalisatrice Sevinaz Evdike, « Berbu » (The Wedding Parade ou Le Défilé des Noces), a été sélectionné par le prestigieux Galway Film Fleadh et est projeté aujourd’hui dans la ville irlandaise.
Le film suit trois jeunes femmes kurdes, Gule, Barin et Naze, qui planifient leurs mariages de rêve à Serekaniye, une ville bombardée par la Turquie.
Lorsque les premières bombes frappent la ville, elles s’enfuient et leurs destins changent, tout comme leurs rêves. L’impact de la guerre sur ces femmes et leur vie quotidienne est mis à nu dans ce film profondément émouvant.
« Berbu » a été produit par la Commune du film de Rojava et sera projeté également au festival West Belfast Feile le 7 août prochain.
Sevinaz Evdike est née et a vécu à Serekaniye, où se déroule le film. Elle a été forcée de fuir sa ville à deux reprises, comme la plupart des habitants de Serekaniye.
La cinéaste a déclaré : « La première fois, nous avons dû fuir parce que des groupes radicaux ont envahi la ville. Ils ont ensuite été connus sous le nom de DAECH. J’ai quitté ma ville pendant cinq ans, mais mon père et mon frère sont restés là-bas et ont refusé de quitter notre maison. Nous n’avons eu aucune nouvelle d’eux pendant tout ce temps. »
Evdike a déclaré qu’ils ont finalement pu « revenir en 2016 après un long voyage et reconstruire la maison familiale. En 2019, en raison de l’invasion turque de ma ville, nous avons été contraints de fuir Serekaniye pour la deuxième fois. Nous avons été déplacés et nous ne pouvons pas rentrer en raison de l’occupation en cours. Nous sommes des réfugiés dans notre propre pays. »
Le film était basé sur des histoires vraies, de nombreux détails que Sevinaz Evdike a recueillis auprès de sa famille et de ses amis pendant ces 12 années de guerre. Il y a la mort, l’exil, mais aussi la lutte et la résistance.
ANF