AccueilCultureSayîme Khakpour: La littérature kurde est l'une des plus riches au monde

Sayîme Khakpour: La littérature kurde est l’une des plus riches au monde

Selon l’écrivaine Sayîme Xakpûr, la littérature kurde est l’une des littératures les plus riches du monde, mais les Kurdes ne sont même pas conscients de la richesse de la littérature kurde à cause de l’assimilation et de l’isolement qui lui sont imposés.

Née dans la ville d’Ourmia au Rojhilat (Kurdistan oriental), Sayime Xakpûr écrit, traduit et étudie la langue et la littérature kurdes. Xakpûr a traduit et publié de nombreux livres kurdes en persan, qui portent sur la voix de la société kurde, son histoire et la situation au Moyen-Orient du siècle dernier à nos jours, ainsi que la résistance de Kobanê. L’autrice kurde écrit également des nouvelles et a récemment publié une étude détaillée sur la vie d’Îran Xanim*, une dengbêj femme du Rojhilat.

Dans une interview accordé à l’agence ANF, Xakpur a déclaré que la littérature kurde était l’une des littératures les plus riches du monde. Elle a fait remarquer que la plupart des auteurs dans le monde se considèrent responsables de la préservation de la langue, de la littérature et de la culture de leur peuple, ajoutant que les auteurs portent le fardeau de leurs sociétés.

Rojhilat est une partie inséparable du Kurdistan

Xakpûr a souligné que Rojhilat était une partie inséparable du Kurdistan en tant que berceau de la culture, de l’art et de la littérature kurdes. Elle poursuit : « Des études linguistiques, culturelles, artistiques et littéraires sont menées en interaction les unes avec les autres depuis [les sous-dialectes du kurde parlés au Kurdistan iranien] Hewramî, Kelhurî, Lekî, jusqu’à Makû, Selmas, Kalaxwe Îlam, Kirmanshah, Urmia et Khorasan. En tant que personne originaire du Kurdistan, je vois un avenir très prometteur pour la culture, la langue et la littérature kurdes. Dans le monde contemporain, l’intérêt pour la littérature, la culture et l’art a également augmenté à mesure que la communication humaine s’est développée, notamment à travers les réseaux sociaux et les médias. Il y a eu une grande prise de conscience au sein de la société. »

Résistance face à l’assimilation

Xakpûr a conclu : « La littérature kurde est isolée depuis des années et la plupart des Kurdes ignorent un tel trésor littéraire. Il y a des études contre les politiques d’assimilation et il y a une forte résistance contre l’assimilation. »

ANF

Îran Xanim: Hawarek Ji Ûrmiyeyê – livre Iran Xanim: Un cri d’Ûrmîyê

Iran Khan ou Iran Xanim est née en 1951 dans le village d’Ichkeso, district de Somabira Dost, situé près de la ville d’Urmia. Cette dengbêj (bardesse) kurde occupe une place à part dans l’histoire de la voix féminine. A une époque où les femmes n’avaient même pas le droit d’élever la voix devant les hommes plus âgés, cette femme rebelle a chanté le cri qui venait du fond de son cœur, et sa voix s’est répandue dans tout le Kurdistan. Elle est la première chanteuse dont la voix a été enregistrée et archivée dans la radio Ûrmîyê.