SYRIE / ROJAVA – Le lundi 12 juin, des mercenaires affiliés à la Turquie ont tué une femme kurde à coups de machette et incendié sa maison dans le canton d’Afrin qu’ils occupent depuis mars 2018 et où ils ont commis d’innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Awfa Sheikh Ahmed, 40 ans, a été tuée à coups de machette à Afrin par des mercenaires de la Turquie qui ont ensuite mis le feu à la maison. La victime a été transportée à l’hôpital, elle n’a pas pu être sauvée.
Le féminicide brutal d’Ûfê Şêx Ehmed (autre orthographe Awfa Sheikh Ahmed) s’est produit lundi dans le district de Maratê.
Afrin est occupée par la Turquie et ses troupes islamistes alliées depuis plus de cinq ans. Ce qui était autrefois la région la plus sûre de toute la Syrie, qui a non seulement réussi à se libérer de la domination du régime Baas dans le vide de pouvoir de la crise, mais aussi à établir une forme de société démocratique, écologique et féministe, est aujourd’hui détruit. La vie quotidienne est caractérisée par la violence, la charia islamiste stricte ainsi qu’une politique d’installation de colons à la place de la population kurde acceptée par la communauté internationale.
La situation à Afrin est particulièrement dramatique pour les femmes et les filles. Les groupes de défense des droits humains, qui travaillent au risque de leur propre vie, documentent presque tous les jours des viols, des violences sexuelles, des enlèvements, des demandes de rançon et des meurtres ciblés de femmes. Afrin est un exemple des conséquences d’une occupation à long terme par l’armée turque et ses mercenaires.
Il y a seulement une semaine, une autre femme kurde, Qedriye Elî, a été tué par des troupes d’invasion dans le canton. Le féminicide de la femme de 70 ans a été commis par le Liwa Sultan Mehmed Fatih (« La Brigade du sultan Mehmed le Conquérant »). Des mercenaires islamistes ont tiré au hasard dans la rue, touchant la femme. Elle est décédée sur les lieux.
ANF