PARIS – Le 3 mars dernier, un individu a attaqué le centre culturel kurde de la rue d’Enghien, à Paris, où 3 militants avaient été abattus le 23 décembre 2022. L’agresseur neutralisé qui se serait présenté comme un ancien membre du groupe paramilitaire turc SADAT le « Wagner turc », vient d’être placé en garde à vue, écrit sur Twitter le journaliste Guillaume Perrier.
Que s’était-il passé?
Le 3 mars 2023, un individu a attaqué le centre culturel kurde de la rue d’Enghien où 3 militants avaient été abattus le 23 décembre 2022.
L’individu (un Turc, selon l’employée du centre qui était présente au moment de l’attaque) serait arrivé le matin, à l’heure d’ouverture du centre et s’en serait pris aux portraits des militants tués* le 23 décembre 2023, proféré des insultes, craché sur un autocollant appelant à la libération d’Abdullah Ocalan (chef du PKK emprisonné en Turquie depuis février 1999) et jeté une chaussure aux policiers surveillant le centre kurde qui abrite également le siège du Conseil démocratique kurde en France (CDKF). Le CDKF avait porté plainte pour « dégradations volontaires ».
*Le vendredi 23 décembre 2023, William Mallet a abattu trois militants kurdes au centre kurde Ahmet Kaya situé rue d’Enghien, dans le 10e arrondissement de Paris, : Emine Kara (Evîn Goyî), M. Şirin Aydın (Mîr Perwer) et Abdurrahman Kızıl. Trois autres Kurdes ont été blessés, dont un grièvement. Pour le Conseil démocratique kurde en France (CDKF) qui s’est constitué partie civile dans ce massacre, le dossier de l’affaire contient des détails troublants qui indiquent que le triple meurtre a été commandité par les services secrets turcs (MIT), (comme celui de 9 janvier 2013).