SYRIE / ROJAVA – Le général Michael Kurilla du Commandement central américain s’est rendu dans le nord-est de la Syrie sous contrôle des forces arabo-kurdes quelques jours seulement après la visite du chef d’état-major interarmées, le général Mark Milley, dans une base américaine de la région samedi dernier pour évaluer la mission de lutte contre l’État islamique (DAECH / ISIS ) depuis 2014.
Le général Michael Kurilla, commandant du Commandement central américain (CENTCOM), s’est rendu jeudi dans le nord-est de la Syrie contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes.
Kurilla s’est rendu dans la région quelques jours seulement après la visite du président de l’état-major interarmées, le général Mark Milley, dans une base américaine dans le nord-est de la Syrie, samedi dernier, pour évaluer la mission menée par des groupes armés kurdes contre l’État islamique (EI) depuis 2014.
La visite de Milley a provoqué la colère d’Ankara, qui considère les groupes armés kurdes du nord-est de la Syrie comme une menace pour la sécurité nationale, et le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur américain pour qu’il s’explique sur cette visite.
L’objectif de Krill avec cette visite était de parler avec les troupes américaines et d’inspecter des sites essentiels aux efforts en cours pour vaincre l’Etat islamique, selon le CENTCOM.
Le commandant a visité plusieurs centres de détention, notamment celui de Ghwayran à Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, qui abrite plus de 5 000 combattants de l’Etat islamique détenus. « En visitant le centre de détention, j’ai vu la menace imminente posée par ce groupe de combattants détenus de l’Etat islamique », a déclaré dans un communiqué le patron du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), le général Michael Kurilla.
Kurilla a également visité les camps d’al-Hol et de Roj qui abritent plus de 2 500 personnes déplacées à la suite de la lutte contre le groupe djihadiste. Selon des sources kurdes, quelque 96 % des personnes séjournant au camp de Roj sont des femmes et des enfants affiliés à l’Etat islamique.
« La seule solution à la menace persistante posée par l’Etat islamique dans le camp est le rapatriement, la réhabilitation et la réintégration des résidents dans leur pays d’origine », a déclaré Kurilla en réponse aux détenus exprimant leur volonté de retourner dans leur pays d’origine.
Le CENTCOM a ajouté que les FDS et les administrateurs du camp avaient informé Kurilla que l’Etat islamique continue de recruter dans le camp, mais que la situation s’est considérablement améliorée depuis la dernière opération de sécurité des FDS en septembre 2022.
« Aux côtés des FDS, nous continuons à faire pression sur l’Etat islamique en Syrie. (…) La lutte contre l’Etat islamique est une lutte pour la sécurité et la stabilité non seulement de la Syrie et de l’Irak, mais de toute la région. Nous ne pouvons absolument pas permettre une résurgence de l’Etat islamique », a-t-il conclu.
Medya News