IRAN / ROJHILAT – Afin de réprimer le soulèvement populaire provoqué par le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans tuée par la police des mœurs à Téhéran le 16 septembre 2022, le régime iranien n’hésite pas à empoisonner ses écoliers. Jusqu’à présent, 4 écoliers, dont un petit garçon, sont morts suite à des empoisonnements survenus souvent dans les institutions scolaires.
L’empoisonnement des élèves dans les écoles en Iran et au Rojhilat ces dernières semaines reste également à l’ordre du jour. Selon les informations obtenues; À Téhéran, Karin Alamdari, un écolier du primaire, est décédé à l’école des suites d’un empoisonnement causé par un gaz inconnu. Avec Karin Alamdari, 3 autres écoliers sont morts des suites d’un empoisonnement. De nombreux enfants ont été soignés dans les hôpitaux en raison des empoisonnements apparus depuis des semaines.
Le peuple réagit
Les habitants de la ville kurde de Mahabad ont pris des mesures en réponse à l’augmentation récente des cas d’empoisonnement dans les écoles. Le peuple, qui a mis le feu aux barricades, a appelé à multiplier les actions.
Après l’empoisonnement des élèves de l’école de filles de Saba dans le district de Gogtepe à Mahabad, de nombreuses écoles ont décidé de mettre fin à leurs cours une heure plus tôt.
L’empoisonnement de 1200 écoliers est-il une riposte du régime aux protestations ou une attaque biologique de ses ennemis ?
La question ci-dessus a été posé le 5 mars par le journaliste Savash Porgham qui ajoute qu’« Il n’y a pas d’informations claires et précises pour répondre à cette question, ne laissant aucune place au doute, mais une chose est claire ; il y a des actes d’empoisonnement en série délibérément conçus par quelqu’un contre des écoliers. Supposons qu’il y ait une attaque biologique contre le régime conçu par des « ennemis » ; Dans tous les cas, le régime ne peut pas assurer la sécurité de ses étudiants, ne peut pas déterminer quelle est la substance toxique et ne peut pas trouver les auteurs de l’incident. En d’autres termes, il y a une énorme faiblesse sécuritaire pour le régime.
Maintenant, supposons que derrière les cas d’empoisonnement, il y a les objectifs politiques du régime et le but de l’ingénierie sociale ; Dans un climat où la corruption, le népotisme, la rente (…), crise économique sévissent et les protestations qui se propagent dans toute la géographie ethnique et sectaire de la société ne se sont pas complètement éteintes depuis 6 mois, le régime iranien ne peut rien gagner d’autre que raccourcir sa propre vie en se livrant à une telle activité d’empoisonnement. Le régime ne peut arrêter la lutte pour la liberté, que les manifestants poursuivent en prenant des risques tels que l’exécution, la torture, (…) l’exil, le viol et le meurtre, en les empoisonnant. » (Article en turc publié sur le site Politik yol: 1200 öğrencinin zehirlenmesi rejimin protestolara bir misillemesi mi, düşmanların biyolojik saldırısı mı?)