IRAN / ROJHILAT – 650 écolières auraient été empoisonnées par le régime depuis novembre pour avoir joué un rôle majeur dans les manifestations suite au meurtre de la jeune Kurde Jina Mahsa Amini par la police des mœurs à Téhéran en septembre 2022.
Les autorités iraniennes ont lancé une enquête concernant l’empoisonnement de 650 écolières par des gaz toxiques depuis novembre, a rapporté mardi la BBC.
Aucune des filles n’a perdu la vie à la suite de l’empoisonnement, mais des dizaines ont souffert de problèmes respiratoires, de nausées, de vertiges et de fatigue, a-t-il ajouté.
Les informations disponibles sur l’empoisonnement indiquent « la possibilité d’actes criminels et prémédités », selon le vice-ministre de la Santé du pays.
La plupart des empoisonnements ont eu lieu à Qom, le cœur religieux du pays qui abrite le clergé et les séminaires théologiques iraniens.
Selon la BBC, certains Iraniens soupçonnent que l’empoisonnement était une forme de punition contre des écolières qui ont joué un rôle majeur dans les manifestations nationales qui ont suivi la mort de Jina (Mahsa) Amini, une jeune femme kurde de 22 ans.
Amini est décédée lors d’une visite à Téhéran après avoir été arrêtée par la police religieuse du pays pour avoir enfreint le code vestimentaire. Amini aurait subi des lésions cérébrales dues aux tortures subies pendant sa détention.
Après sa mort, de nombreuses femmes, en particulier des écolières, en Iran ont envahi les rues pendant des mois en retirant leur foulard et en se coupant les cheveux pour montrer leur défi à la règle religieuse du pays.
Certains spéculent également que l’empoisonnement a été perpétré par des extrémistes qui veulent terroriser les parents pour qu’ils cessent d’envoyer leurs filles à l’école, a déclaré la BBC.
Medya News