CENSURE. Hier, la Turquie a bloqué l’accès à de nombreux comptes kurdes Twitter, articles de médias et sites internet, notamment le site d’information Rudaw basé à Erbil et la maison d’éditions Avesta, qui ne fait que promouvoir et vendre des livres. Parmi les articles bloqués, il y a aussi un article de Medya News daté de 2023 et qui parle de la libération de Kobanê des mains de l’État islamique. Pour information, les pages Facebook, Twitter et site internet de Kurdistan au féminin sont bloqués en Turquie depuis au moins 2017…
Le site de la maison d’éditions Avesta, qui ne fait que promouvoir et vendre des livres, le site du groupe de médias kurde Rudaw, basé à Erbil (Hewler, capitale du Kurdistan d’Irak) un article du site d’information de Botan International, qui est en collaboration avec Reporters sans frontières, et le site personnel de la journaliste néerlandaise Frederike Geerdink a également été bloquée pour « propagande terroriste ».
Le 21 février, l’Autorité turque des technologies de l’information et des communications (BTK) a également bloqué le forum en ligne le plus visité du pays, Ekşi Sözlük, au motif de la protection de la sécurité nationale et de l’ordre public.
Auparavant, les autorités turques avaient restreint l’accès à Twitter et à d’autres services de réseaux sociaux le troisième jour des efforts de sauvetage après le séisme, tandis que plusieurs personnes sous les décombres partageaient des tweets avec leurs emplacements et qui appelaient à l’aide via leurs téléphones. (Medya News)
Un des comptes Twitter bloqués en Turquie est celui de l’activiste Hakar Mirza, alias Iamhaks, basé à Londres et qui a publie une série de vidéos sur YouTube intitulée « This is Kurdistan » pour obtenir une plus grande reconnaissance du Kurdistan parmi les non-Kurdes. Il vient de lancer le hashtag #KurdsAreNotTerrorists (Les Kurdes ne sont pas des terroristes), déclarant que « La décision du gouvernement turc d’interdire les comptes de médias sociaux faisant la promotion des intérêts kurdes est une violation flagrante de la liberté d’expression et une attaque contre la démocratie. Ce n’est rien de plus qu’une attaque contre le peuple kurde comme les preuves le suggèrent clairement. »