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17 journalistes tués lors du séisme en Turquie où d’autres sont persécutés par le pouvoir

TURQUIE / KURDISTAN – Au moins dix-sept journalistes sont morts lors du séisme qui a frappé le sud-est de Turquie (régions à majorité kurde), tandis que les journalistes des médias kurdes sont persécutés par le gouvernement turc.

11 journalistes kurdes poursuivis pour terrorisme

Onze journalistes kurdes emprisonnés sont accusés d’appartenir au PKK/KCK et risquent jusqu’à 15 ans de prison pour leur travail journalistique.

Il y a eu deux arrestations massives de journalistes en Turquie au cours de l’année écoulée, une en juin et une en octobre. Le 8 juin, 20 travailleurs des médias kurdes ont été arrêtés sur ordre du bureau du procureur général de Diyarbakir (ku. Amed), dont 16 sont toujours en détention provisoire sans inculpation. Lors d’un deuxième raid le 25 octobre, 11 autres travailleurs des médias kurdes ont été arrêtés, dont neuf sont actuellement toujours détenus à la prison de Sincan à Ankara.

Les personnes arrêtées lors du deuxième procès sont le rédactrice en chef de l’agence de presse Mezopotamya (MA), Diren Yurtsever, les correspondants de MA Deniz Nazlım, Selman Güzelyüz, Berivan Altan, Hakan Yalçın, Emrullah Acar et Ceylan Şahinli, et les correspondantes de l’agence féminine JinNews Habibe Eren et Öznur Değer. La journaliste de MA Zemo Ağgöz, qui a été arrêtée lors du même procès, est en congé de maternité et a été libérée.

Ces onze journalistes sont désormais accusés d’ « appartenance au PKK/KCK ». L’acte d’accusation du bureau du procureur général d’Ankara comprend 210 pages, contenant principalement des rapports publiés par MA, un total de 149 articles. Douze pages sont consacrées aux déclarations du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK). Les supports de stockage saisis et les protocoles d’écoute électronique sont présentés comme des preuves. Selon ceux-ci, les communications des accusés ont été surveillées entre février et septembre 2021. Pourtant, le témoignage d’un témoin secret répertorié avec le code k8ç4b3l1t5, indique seulement que l’accusé travaillait pour MA et JinNews.

Le parquet général requiert une peine de prison comprise entre sept ans et demi et quinze ans pour chaque journaliste.

ANF