Il y a 24 ans, le 15 février 1999, le chef du PKK, Abdullah Öcalan, a été enlevé à l’ambassade de Grèce au Kenya lors d’un coup d’État impliquant plusieurs services secrets étrangers et emmené en Turquie. Les Kurdes ont nommé ce 15 février 1999 « Roja Reş » (Jour noir) et manifestent chaque 15 février exigeant la libération d’Ocalan.
Cette année encore, les Kurdes ont manifesté au Kurdistan mais aussi en Europe pour condamner le complot international et la libération d’Ocalan détenu sur l’île prison d’Imrali, en Turquie, en isolement carcéral absolu et dont ni ses avocats, ni ses proches n’ont plus de nouvelles le concernant. Cette situation illégale est malheureusement cautionnée / encouragée par l’inaction du Comité pour la prévention de la torture du Conseil de l’Europe (CPT).
Manifestation au Kurdistan et en Syrie
Avant son arrestation, Abdullah Ocalan a passé des années au Liban et en Syrie où de nombreuses personnes l’ont connu personnellement.
Pour marquer l’anniversaire de son enlèvement et de sa détention, des manifestations ont eu lieu le mercredi 15 février dans toute la région autonome du nord et de l’est de la Syrie. « Nous allons briser le système Imrali par la lutte du peuple » était le slogan des manifestations à Qamişlo, Girkê Legê, Dêrik, Hesekê, Til Temir, Hol, Sedadê, Tabqa, Raqqa, Kobanê et Şehba. Hier, au Kurdistan d’Irak, les Kurdes ont manifesté notamment à Suleymaniyê et dans la région yézidie de Shengal.
Manifestations en Europe
En Europe, il y a eu des manifestations hier dans de nombreux pays, dont en Allemagne, Suisse, Grèce, Autriche, France… A Strasbourg, des jeunes Kurdes ont fait irruption dans le Parlement européen, exigeant la libération d’Abdullah Öcalan. Leur arrivée a entrainé l’interruption des débats et l’évacuation des eurodéputés.