IRAN / ROJHILAT – En janvier 2023, 60 prisonniers ont été exécutés par le régime iranien. 18 d’entre eux (30 %) étaient des Kurdes alors que ces derniers ne représentent que 10 à 12% de la population d’Iran.
Au cours du premier mois de 2023, au moins 18 prisonniers kurdes ont été exécutés dans les prisons iraniennes, ce qui équivaut à 30 % du total des exécutions qui ont eu lieu en Iran au cours de cette période.
Selon les données recueillies par l’ONG des droits humains Hengaw, au moins 18 prisonniers kurdes ont été exécutés en janvier de cette année, ce qui équivaut à un tiers du nombre total d’exécutions de citoyens kurdes (52) en 2022.
En janvier, 60 prisonniers ont été exécutés dans les prisons iraniennes, dont 18 (30 % des détenus exécutés) étaient des prisonniers kurdes.
Mohammad Mahdi Karami, un prisonnier politique kurde de Bijar qui a été arrêté et condamné à mort lors de la résistance populaire de la ville de Karaj, a été exécuté pendant cette période.
Il convient de mentionner que 12 des 18 Kurdes exécutés se trouvaient dans des prisons loin du Kurdistan, notamment à Karaj, Arak et Bandar Abbas.
Seul l’exécution d’un des 18 prisonniers kurdes exécutés a été divulguée par les sources officielles du régime iranien.
L’un des 18 prisonniers kurdes exécutés était condamné à mort pour son engagement politique, 5 autres étaient accusés de meurtre intentionnel et les 12 derniers condamnés pour des délits liés à la drogue.
Les prisons où les exécutions ont eu lieu:
Prison centrale de Karaj : 8 cas
Prison centrale de Kermanshah : 2 cas
Prison centrale de Selmas : 2 cas
Prison centrale d’Arak : 3 cas Prison centrale de
Bandar Abbas : 1 cas
Prison centrale d’Ilam : 1 cas
Prison centrale de Mako : 1 cas
L’ONU accuse l’Iran d’utiliser la peine de mort pour dissuader les manifestants
Le 10 janvier dernier, le chef des droits de l’homme des Nations Unies déclarait que « l’Iran utilise les condamnations à la peine de mort contre des manifestants pour effrayer la population iranienne et faire taire la contestation, ce qui confine au « meurtre d’État ».