Cela faisait des années que les défenseurs des droits des femmes dénonçaient la présence de l’Iran au sein de la Commission de la condition de la femme de l’ONU. Il aura fallu le meurtre tragique de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans à Téhéran par la police des mœurs pour un voile « mal porté » et les manifestations massives qui s’en sont suivies pour que l’ONU daigne enfin revenir sur son erreur monumentale.
« Le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), composé de 54 membres, a adopté mercredi une résolution visant à retirer l’Iran de la Commission de la condition de la femme (CSW) pour le reste de son mandat de quatre ans, qui prendra fin en 2026.
Les actions de l’Iran suscitent de vives inquiétudes
Les États-Unis ont présenté la résolution, qui a recueilli 29 voix pour et huit contre, 16 pays s’étant abstenus.
Le document exprime de sérieuses inquiétudes quant aux actions du gouvernement iranien depuis septembre 2022 « pour miner continuellement et supprimer de plus en plus les droits humains des femmes et des filles », et « souvent avec l’utilisation d’une force excessive ».
S’exprimant avant le vote, l’Ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a déclaré que la Commission de la condition de la femme était le principal organe des Nations Unies chargé de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
« Il ne peut pas faire son travail important s’il est menacé de l’intérieur », a-t-elle déclaré. « L’adhésion de l’Iran en ce moment est une tache horrible sur la crédibilité de la Commission », peut-on lire sur le site internet de l’ONU.