Le traité de Lausanne signé le 24 juillet 1923 remplaçait le traité de Sèvres de 1920 qui promettait un État kurde aux côtés de la République turque et de l’Arménie. A l’approche du centenaire de cette trahison internationale qui a provoqué des génocides des Kurdes colonisés par la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie (ces deux derniers n’existaient pas encore en tant qu’États, il s’agissait de protectorats français et britannique), l’Alliance kurde contre le traité de Lausanne a organisé une conférence de presse le lundi 21 novembre à Lausanne.
A l’approche du centenaire du Traité de Lausanne, qui a fait du Kurdistan une colonie de 4 États différents, l’Alliance kurde contre le traité de Lausanne, qui regroupe 52 partis politiques et institutions, a annoncé son plan d’action dans un communiqué de presse place de Riponne, là où le traité a été signé il y a 99 ans.
Outre les organisations kurdes, des parlementaires suisses ont également assisté la conférence de presse à l’occasion de l’anniversaire des négociations du traité de Lausanne le 20 novembre devant le bâtiment où se sont déroulées les négociations du traité de Lausanne.
Le coprésident du Conseil démocratique kurde suisse (CDK-S), İsmail Kardaş, avait déclaré qu’ils participeraient massivement à l’actions contre le traité de Lausanne, qui a scellé le sort des millions de Kurdes. « À cause de ce traité, les Kurdes ont été soumis à diverses atrocités au cours des 100 dernières années. Nous n’acceptons plus cet accord. »
De nombreuses activistes et des personnalités politiques kurdes et suisses ont participé à la conférence de presse.
Les organisateurs de la conférence de presse ont déclaré qu’ils donneront le coup d’envoi des événements contre le Traité de Lausanne lors des célébrations du nouvel-an kurde en mars 2023 et que l’action finale sera une marche massive qui aura lieu le samedi 22 juillet à Lausanne pour laquelle ils attendent pas moins de 100 000 Kurdes.