IRAN / ROJHILAT – Depuis le 15 novembre, le régime iranien a intensifié la répression visant les manifestations dans les villes kurdes d’Iran où la population ne quitte plus la rue, malgré une dizaine de civils tués par les forces gouvernementales en deux jours.
Les manifestations de masse ont lieu dans les villes kurdes de Sanandaj (Sînê), Mahabad, Kamyaran et à Boukan qui est devenue l’épicentre de la révolution iranienne et où les sbires des mollahs ont tué une demie douzaine de civils depuis hier.
Ce matin, les manifestants de Bukan ont coupé les principaux axes routiers de la ville avec des barricades en feu et ont attaqué des bâtiments appartenant au régime iranien. A Bokan, comme dans les autres villes kurdes iranienne, la résurrection a encore gagné d’intensité au milieu de manifestations et d’enterrements des manifestants tués qui deviennent des meetings anti-régime avec des parents des victimes qui disent que leurs enfants ne sont les martyrs du Kurdistan et exhortent la population à intensifier la lutte pour une patrie libre.
Depuis le meurtre barbare de Jina Mahsa Amini le 16 septembre 2022, le Kurdistan donne le la aux manifestations anti-régime qui secouent tout le pays, bien que la répression du régime se concentre contre les minorités kurdes et baloutches. Ni les peines de mort prononcées contre des détenus accusés d’avoir participé aux manifestations anti-mollahs, ni les centaines de civils tués, ni les arrestations massives ne suffisent à faire écraser la révolution qui est en marche. Le temps des mollahs est conté. Reste à former une coordination nationale iranienne incluant toutes les minorités ethniques et religieuses du pays pour mettre en place un projet politique viable.