IRAN / ROJHILAT – L’ONG kurde, Hengaw a publié le bilan humain de 50 jours de manifestations anti-régime au Kurdistan, mais aussi le nombre de Kurdes tués dans d’autres villes d’Iran. Selon, les données recueillies par Hengaw, au moins 61 civils kurdes ont été tués, dont 4 sous la torture. Parmi les victimes, il y a 8 femmes et 11 enfants. Toujours au Kurdistan iranien, plus de 5 000 civils ont été blessés par les tirs directs des forces gouvernementales tandis que 4000 autres ont été arrêtés.
Voici les détails du rapport publié par Hengaw
Victimes tuées par :
– Tir direct des forces gouvernementales : 51 cas
– Meurtre dû à la torture : 5 cas
– Tué à coups de matraque ; 4 cas
– Mort par suffocation due au gaz lacrymogène: 1
Parmi les citoyens kurdes tués, 53 personnes ont été tuées dans les villes du Kurdistan et 8 autres ont été tuées dans d’autres villes.
Sur un total de 61 personnes tuées, 8 étaient des femmes et 11 des enfants.
Statistiques des tués selon la ville
Sanandaj (Sînê) :
1- Dariush Alizadeh 2- Peyman Manbari 3- Mohammad Amini 4- Yahya Rahimi 5- Aziz Moradi 6- Ramin Fatehi 7- Mohammad Shariati (de Muchesh) 8- Kivan Darvishi 9- Mohammad Lotfalahi 10- Sarina Saedi (16 ans ) 11- Ibrahim Mirzaei (de Dehgolan) 12- Momin Zandkrimi
Kermanshah :
1- Mino Majidi (de Qasr-Shirin) 2- Reza Shahparnia 3- Amir Hossein Basati, 15 ans 4- Armin Sayadi, 18 ans 5- Sina Naderi 6- Ramin Karmi (de Sarpol Zahab)
Mahabad:
1- Ismail Moloudi 2- Kobri Sheikh Saqqa 3- Zaniar Abu Bakri 4- Shahu Khazri 5- Farishte Ahmadi (de Sardasht) 6- Masoud Ahmadzadeh
Ashnoye :
1- Amin Marafet, 16 ans, 2- Milan Haghighi, 3- Sadruddin Litani, 4- Abdulsalam Qadir Galvan, 5- Saman Qadirpour
Urmia :
1- Farjad Darvishi 2- Abdullah Mohammadpour, 16 ans 3- Danesh Rahnama 4- Nima Shafiqdoost (de Salmas) 5- Nasim Sediqi (de Shahindej)
Islamabad Ouest :
1- Saeed Mohammadi, 2- Amir Fuladi, 16 ans, 3- Iman Mohammadi
Piranshahr :
1- Zakaria Khayal, 16 ans, 2- Samad Barginia, 3- Kumar Darfatadeh, 16 ans
Baneh :
1- Saeed Pirou 2- Fereydon Faraji 3- Histoire de Rasool Muhammad Agha (de la région du Kurdistan)
Sanghar et Kaliai :
1- Alireza Fathi 2- Rouzbeh Khademian 3- Mohammad Zarei
Qochan :
1- Ali Mozaffari Salanqoch, 17 ans 2- Mehdi Babranjad
Diwandre :
1- Fouad Al-Gadi 2- Mohsen Mohammadi
Saqqez :
1- Fereydon Mahmoudi 2- Ismail Dzwar
Ilam :
1- Mohsen Kaysari 2- Mohammad Abdullahi
Marivan :
1- Mukhtar Ahmadi 2- Nasrin Qaderi
Dehgolan :
1- Reza Lotfi
Salas Babajani :
1- Arin Moridi
Bukan :
1- Kamal Faqihi
Gemmes :
1- Nagin Abdul Maliki
Qasrshirin :
1- Afshin Asham
Citoyens tués par province
Province du Kurdistan 21 tués
Sanandaj (Sînê) ; 12 morts, Baneh 3 morts, Divandre 2 morts, Saqqez ; 2 tués, Marivan; 1 tué, Dehgolan; 1 tué
Province de l’Ouest de l’Azerbaïdjan (Urmia); 19 tués
Mahabad ; 6 morts
Urmia 5 morts
Ashnoye (Shno) 4 morts
Piranshahr 3 morts
Bukan 1 mort
Province de Kermanshah (Kermashan); 11 tués
Kermanshah ; 6 morts, Islamabad Ouest (Shabad); 3 tués, Qasr Shirin; 1 tué, Salas Babajani 1 tué
province d’Ilam ; 2 tués
Ilâm ; 2 tués
Citoyens kurdes tués dans d’autres villes, 8 cas
Quchan ; 2 tués, Téhéran ; 3 tués, Hamadan ; 1 tué, Qazvin; 1 tué, Karaj ; 1 tué
Statistiques relatives aux détenus :
Après 50 jours de protestations, plus de 4 000 citoyens kurdes ont été kidnappés par les agences de sécurité, et dans la situation actuelle, Hengaw a pu vérifier l’identité de 940 d’entre eux. Sur ces 942 personnes, 133 sont des femmes et 79 des enfants.
Hengaw a pu vérifier que les détenus sont soumis à des tortures physiques et mentales de manière systématique et au moins cinq de ces détenus sont morts des suites de tortures dans les villes d’Ourmia, Saqqez, Ilam, Sanandaj et Téhéran.
État des blessés :
Au cours de ces manifestations, on peut estimer qu’environ 5 000 citoyens kurdes ont été blessés, dont 20 gravement, par des tirs directs des forces gouvernementales.
L’équipe juridique de Hengaw, chargée d’enquêter et de vérifier les rapports reçus, souligne que les statistiques disponibles n’incluent que les cas vérifiés, ajoutant que les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés car certaines familles ont peur de dévoiler le meurtre de leurs proches car elles ont été menacées par le régime iranien en plus de pouvoir enquêter librement sur le meurtre de civils.