PARIS – La Ligue du Droit International des Femmes (LDIF) a envoyé une lettre ouverte à plusieurs organisations internationales de sport et à la ministre déléguée chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, ainsi qu’au ministre des sports et des JOP pour qu’ils agissent en faveur de la sportive iranienne Elnaz Rekabi portée disparue après avoir participé sans voile à la finale des championnats de la Fédération internationale d’escalade sportive ce dimanche à Séoul, en Corée du Sud. Le geste courageux de Rekabi va lui coûter cher car c’est un soutien ouvert aux manifestations qui secouent l’Iran depuis le meurtre de Jina Amini, une jeune femme kurde de 22 ans pour un voile « mal porté». Il semblerait qu’elle va être transférée à la prison tristement célèbre d’Evin, à Téhran.
Voici la lettre ouverte de la LDIF:
Que va devenir Elnaz Rekabi?
Au président du CIO
Au président de la Fédération internationale d’escalade
A la ministre déléguée chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances,
A la ministre des sports et des JOP
A la présidente du CNOSF
Au président de la Fédération Française de la Montage et de l’Escalade
En solidarité avec Mahsa Amini morte après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir « mal porté le voile », de nombreux athlètes manifestent leur colère contre le régime d’apartheid sexuel imposé aux femmes par la République islamique d’Iran.
Ces athlètes – femmes et hommes- sont aujourd’hui en danger !
C’est en particulier le cas de la championne d’escalade iranienne Elnaz Rekabi qui a participé aux finales des championnats asiatiques de la discipline sans hidjab pourtant rendu obligatoire par la fédération iranienne. Elle devient la première sportive à agir de la sorte sous les couleurs de l’Iran en compétition officielle
Elnaz Rekabi a besoin de votre soutien. Le monde du sport ne peut rester indifférent à ce qui se passe en Iran, car l’apartheid sexuel que ces athlètes dénoncent, les sportives iraniennes en sont aussi directement les victimes alors que les lois du sport fondées sur des « principes éthiques fondamentaux universels » selon les termes de la Charte Olympique auraient dû les protéger. »