AccueilEnfantsIRAN. Des écoliers arrêtés placés dans des «centres psychiatriques» pour être «corrigés»

IRAN. Des écoliers arrêtés placés dans des «centres psychiatriques» pour être «corrigés»

IRAN – Les jeunes et les adolescents sont les premières victimes de la répression sanglante visant les manifestants à travers le pays. En plus de centaines de morts et blessés de mineurs de moins de 18 ans, d’innombrables écoliers, surtout des filles lycéennes, ont été arrêtés lors des protestations par les autorités iraniennes qui déclarent les avoir envoyés dans des « centres psychiatriques » pour être « corrigés ». L’ONG iranienne, Iran Human Rights dénonce la maltraitance des enfants et des adolescents par le régime iranien et ajoute que ce sont les responsables de la République islamique qui ont besoin d’être «corrigés».

Deux frères Hawram Hosseini, 15 ans, et Alan Hosseini, 16 ans, arrêtés lors des récentes manifestations à Sanandaj (ville kurde de Sînê), capitale du Kurdistan iranien

 

 

Iran Human Rights écrit :

« De nombreux écoliers ont été arrêtés et le ministre de l’Éducation a déclaré que les détenus avaient été envoyés dans des « centres psychiatriques » pour être « corrigés » et qu’ils seraient renvoyés à l’école une fois qu’ils auraient été « corrigés ».

Rappelant le droit humain inhérent de manifester, en particulier les enfants et les adolescents, Iran Human Rights appelle les mécanismes onusiens pour le droit des enfants et tous les États membres à faire pression sur la République islamique pour qu’elle libère immédiatement tous les enfants détenus et engage des poursuites internationales contre les auteurs de leurs meurtre.

Le directeur d’Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Les enfants et les adolescents iraniens ont le droit de jouir d’une vie et d’une éducation libres dans un environnement égalitaire, à l’abri des enseignements idéologiques du gouvernement. Ce sont les dirigeants et les fonctionnaires de la République islamique qui ont besoin d’une «correction» de leur vision médiévale. Nous demandons aux gouvernements du monde entier de convoquer des ambassadeurs de la République islamique dans leurs pays et de les éduquer sur les droits fondamentaux et inhérents des enfants. »

[le 12 octobre], dans une interview accordée au journal Shargh, le ministre de l’Éducation Yousef Nouri a déclaré : « Nous n’avons pas d’élèves en prison et dans les cas où ils ont été arrêtés, c’est en rapport avec la réforme et l’éducation, ils sont dans des centres psychiatriques et ils seront renvoyés dans le milieu scolaire une fois que des amis experts auront fait leur travail.»

Lorsqu’on lui a demandé si cela signifiait que des écoliers avaient été arrêtés lors des manifestations, il a répondu: « Dans de telles circonstances et à ce stade, les écoliers peuvent devenir des personnages antisociaux, et nous voulons les corriger. »

Iran Human Rights attire une fois de plus l’attention de la communauté internationale sur la violation systématique des droits des enfants en les forçant à apprendre des enseignements idéologiques, xénophobes, inhumains et antisociaux et condamne fermement leur arrestation pour avoir manifesté. Tous les manifestants détenus, en particulier les enfants, doivent être libérés immédiatement et sans condition, et les autorités de la République islamique, y compris l’actuel ministre de l’Éducation, doivent être tenues responsables de la violation de leurs droits. »