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Manifestations en Iran: Plus de 1000 activistes et civils kurdes arrêtés au Rojhilat

Les forces iraniennes ont arrêté plus de 1000 manifestants, dont de nombreux mineurs de moins de 18 ans, dans les villes kurdes depuis le déclenchement des protestations provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini. Parmi les détenus, il y a près de 300 blessés privés de soins et l’un d’entre eux en est mort.) Les risques de torture, viols et de mauvais traitements des détenus sont bien réels selon une ONG kurde.

Certains des manifestants libérés récemment ont déclaré qu’ils avaient vu des agents de sécurité battre des détenus avec des matraques et menacer de violer certains d’entre eux.

Parmi ces détenus, il y a au moins 180 civils blessés qui ont été torturés en détention ou qui ont été touchés par balles lors de manifestations. Ils se sont vu refuser le droit d’accéder aux services médicaux.

Les statistiques recueillies par l’ONG Kurdistan Human Rights Network (KHRN) auprès d’au moins deux sources dans chaque ville indiquent que plus de 675 militants et civils ont été arrêtés à Sanandaj, Oshnavieh, Takab, Piranshahr, Sardasht, Bukan, Orumiyeh, Mahabad, Divandarreh, Qorveh, Saqqez, Bijar, Marivan, Baneh, Dehgolan, Marivan, Kamyaran, Paveh, Kermanshah, Eslamabad-e Gharb, Ilam, Abadanan, Téhéran et Nowshahr. (Mais l’ONG Hengaw avance plus de 1000 arrestations, dont des personnes blessées qui devraient être hospitalisées au lieu d’être jetées en prison. D’ailleurs, Hengaw signale qu’au moins un détenu blessé est mort en prison.)

Il y a au moins 18 mineurs parmi les personnes arrêtées.

Il est important de noter qu’en raison des pannes et des perturbations graves des connexions Internet et de l’atmosphère hautement sécurisée dans les villes, il est très difficile d’obtenir des informations précises sur les détenus.

Parmi les manifestants détenus, 29 ont été libérés en signant un engagement ou en versant une caution.

Les autres détenus se trouvent dans les centres de détention de la police de sécurité, du ministère du Renseignement, de l’Organisation du renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et des prisons centrales de diverses villes.

Parmi ces détenus, il y a au moins 180 civils blessés qui ont été torturés en détention ou qui ont été touchés par balles lors de manifestations. Ils se sont vu refuser le droit d’accéder aux services médicaux.

Trois journalistes et écrivains kurdes: Masoud Kurdpour (rédacteur en chef de l’agence de presse Mukrian), Jabbar Dastbaz (journaliste) et Mozhgan Kavousi (écrivain et ancien prisonnier politique) figurent également parmi les personnes récemment arrêtées.

En outre, au moins 17 militants des droits civiques, artistes et militantes des droits des femmes: Zhina Modarres Gorji, Leila Pashaei, Faranak Rafiei, Baran Saedi, Mahrou Hedayati, Azadeh Jamaati, Bahar Zangiband, Shadi Aslani, Avin Rasti, Leila Abbasi, Melika Kavandi , Kazhal Vatanpour, Rezan Ahmadi, Sorayya Khedri, Rozhan Ghaderi, Srvah Rahimi et Hayat Almasi ont été arrêtés à Marivan, Sanandaj, Bijar et Ilam.

Certains des manifestants qui ont été libérés récemment ont déclaré au KHRN qu’ils avaient vu des agents de sécurité « battre des détenus avec des matraques et menacer de les violer ».

En outre, des sources du KHRN à Sanandaj ont rapporté qu’en raison des arrestations massives dans la province du Kurdistan, la salle de sport de la prison centrale de Sanandaj a été évacuée et attribuée aux détenus.

Au cours des derniers jours, au moins 210 manifestants arrêtés ont été retenus dans ce lieu.

De plus, comme le nombre de femmes détenues dans la province du Kurdistan est élevé, les autorités du centre de détention pour mineurs de Sanandaj ont transféré les jeunes de la prison au quartier militaire, transformant le centre en un lieu où les femmes détenues seraient détenues.

D’autres rapports de Sanandaj, Kermanshah et Orumiyeh indiquent qu’en raison du nombre élevé de détenus, les casernes du CGRI dans ces villes sont utilisées comme centres de détention.

Kurdistan Human Rights Network

 

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