IRAK / KURDISTAN DU SUD – Le bilan humain des frappes iraniennes s’alourdit dans deux régions kurdes d’Irak avec au moins sept personnes tuées et des dizaines d’autres blessées. Pour des nombreux analystes, ces attaques iraniennes sont l’aveux même des mollahs qui pensent que les groupes armés kurdes vont prendre le contrôle du Kurdistan iranien où les protestations anti-régime n’affaiblissent pas malgré la répression sanglante.
Depuis cinq jours, l’Iran attaque les zones frontalières du Kurdistan irakien avec des drones et des missiles. La vague d’attaques est dirigée contre les bases du Parti démocratique du Kurdistan-Iran (PDK-I), du Parti de la liberté du Kurdistan (PAK), du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK) et de KOMALA dans les provinces de Hewlêr (Erbil) et Sulaymaniyah.
Les forces de sécurité (de parti UPK) de Suleymaniyah ont empêché un rassemblement pour condamner les bombardements iraniens dans la région de Kurdistan et soutenir les manifestations en cours au Kurdistan d’Est et en Iran.
La vague d’attaques de drones et de missiles iraniens d’aujourd’hui ont fait au moins sept morts et 24 blessés. Parmi les victimes, il y a de nombreux enfants et des femmes et quelques responsables des partis politiques kurdes. Il y a deux journalistes blessés.
PDK-I a annoncé que deux de ses membres ont été tués dans le district de Koya près d’Erbil (Hewlêr), et des dizaines d’autres ont été blessés. Le bombardement massif a provoqué la panique parmi la population; des femmes et des enfants en fuite peuvent être vus sur des vidéos de réseaux sociaux.
Komala fait également état de victimes du bombardement d’une base à Zirgwêz près de Sulaymaniyah. Une base du PAK à Pirde, au sud de Hewlêr, et la ville de Mawet dans les contreforts des montagnes d’Asos, où le PJAK a des bases, ont également été attaquées.
L’agence de presse d’État iranienne IRNA a confirmé que les forces d’élite iraniennes avaient attaqué le siège des partis d’opposition kurdes basés en Iran dans les provinces de Hewlêr et Sulaymaniyah. Selon le ministère de la Santé de la région du Kurdistan irakien (KRI), au moins sept personnes ont été tuées et 24 autres blessées. Parmi les victimes figurent des civils, dont des enfants, ainsi que des membres des partis d’opposition attaqués.
L’Iran accuse les partis d’opposition kurdes d’être impliqués dans les soulèvements qui ont éclaté après la mort de Jina Mahsa Amini.
Les manifestations anti-régime secouent l’Iran depuis la mort de Mahsa (Jina) Amini, une jeune Kurde de 22 ans tuée par la police des mœurs à Téhéran après être arrêtée le 13 septembre car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.
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