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Une enseignante parmi les prisonniers kurdes entamant une grève de la faim en Iran

IRAN / ROJHILAT – L’enseignante kurde Zahra Mohammadi et plusieurs autres prisonniers kurdes ont entamé une grève de la faim pour protester contre la torture dans les prisons et le meurtre de Jina Mahsa Amini.

Zahra Mohammadi, enseignante et membre fondatrice de l’Association culturelle et sociale de Nozhin, a entamé une grève de la faim avec d’autres détenus kurdes à la prison de Sanandaj (Sînê) alors que les manifestations nationales continuent de secouer le pays après le meurtre de Jina Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans.

En décembre dernier, Mohammadi, 29 ans, a été condamnée à cinq ans de prison pour son activisme politique, notamment l’enseignement de la langue kurde aux enfants kurdes.

Mohammadi est le directrice de l’Association socio-culturelle Nozhin (Nûjîn), une ONG créée en 2011 et certifiée par le ministère iranien de l’Intérieur en 2013.

Jîna Modaresgorji, une autre militante bien connue des droits des femmes dans la province du Kurdistan, fait également partie des autres prisonnières impliquées dans la grève de la faim à la prison pour protester contre les mauvais traitements infligés aux femmes récemment détenues par les autorités de la prison de Sanandaj, a rapporté Hengaw .

Des responsables de la sécurité auraient menacé à l’avance d’arrêter Mosaresgorji si elle participait aux manifestations contre le meurtre de Mahsa Amini par la police des mœurs. Mosaresgorji a été arrêtée le 21 septembre.

Le meurtre d’Amini après son arrestation pour avoir prétendument porté son hijab de manière inappropriée a déclenché une vague de protestations, à la fois dans les provinces occidentales majoritairement kurdes de l’Iran et dans d’autres parties du pays.

Les manifestations durent depuis 11 jours, malgré la répression sanglante qui a des centaines de morts et de blessés, en plus des milliers de civils arrêtés.

Rien que dans la ville de Gilan, 739 manifestants, dont 60 femmes, ont été arrêtés le 25 septembre.

 

Les manifestations anti-régime secouent le pays depuis la mort de Mahsa (Jina) Amini, une jeune Kurde de 22 ans tuée par la police des mœurs à Téhéran après être arrêtée le 13 septembre car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.

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